Débrayage de 66 minutes le 14 février 2018 devant l’IME à Saint-Vallier.
Décidément, les mouvements sociaux se multiplient dans notre pays et le Bassin minier n’est pas en reste: hôpital, Ehpad, SIAP, Eloane, Konecranes, Carrefour contact, partout des menaces voire déjà des suppressions de postes. Le mécontentement, la grogne ne font que s’amplifier mois après mois, jour après jour.
Cette fois-ci, ce sont les Papillons blancs (IME, institut médico-éducatif) du Bassin minier et même à Paray-le-Monial (les établissements ont fusionné en début d’année) qui sont dans le viseur.
Le 14 février 2018, à l’appel de la CGT action sociale, il a été décidé de débrayer pendant 66 minutes, notamment à l’IME à Saint-Vallier, « pour s’opposer à l’attaque de notre convention collective de 1966 » explique Frédéric Perron, délégué syndical et secrétaire du comité d’entreprise. Soixante-six minutes comme la convention de 1966.
Ce mouvement national concerne les salariés du secteur social et médico-social, soit 320 000 personnes. « Sur la Bassin minier cela représente 150 salariés et environ 250 sur Paray-le-Monial. « Les conditions de travail se dégradent, nous manquons de moyens, nous ne sommes plus dans le social mais dans la rentabilité _ comme à l’hôpital à Montceau _ » souligne le syndicaliste.
Car s’occuper de personnes en situation de handicap demande un investissement humain, « c’est notre sens du travail alors que nous nous dirigeons vers une marchandisation des services », déplore Frédéric Perron. « C’est une situation inacceptable dans un contexte social déjà gravement dégradé ».
Avant que ce secteur social et médico-social ne se prenne de plein fouet une réduction drastique des coûts de fonctionnement des établissements, la mobilisation des salariés est nécessaire. A l’IME à Saint-Vallier où on compte 90 enfants et 80 adultes, « nous arrêterons le travail pendant 66 minutes à partir de 10h » où au même moment à Paris, Nexem qui est le principal représentant des employeurs associatifs du secteur social, médico-social et sanitaire rencontrera les syndicats.
J.B.