Au dernier conseil municipal à Saint-Vallier, mercredi 13 février 2019, deux voeux ont été présentés aux conseillers. Le premier de Thierry Mallot pour mettre en place une commission sur l’hôpital de Montceau n’a pas rencontré le succès espéré par son auteur.
Quant au second, proposé par la majorité municipal par la voix de Daniel Meunier, il a été adopté à l’unanimité. Il porte notamment sur l’antisémitisme, l’homophobie et le racisme (lire ci-dessous).
Vœu proposé par la majorité municipale
Conseil municipal de Saint-Vallier
Mercredi 13 février 2019
Croix gammées sur les portraits de Simone Veil, destruction d’un arbre planté pour perpétuer le souvenir d’Ilan Halimi, un jeune homme juif torturé à mort en 2006, sites et cimetières profanés, devantures souillées de propos antisémites, déferlantes antisémites sur les réseaux sociaux … La violence s’enracine dans notre pays nous renvoyant aux heures les plus sombres de notre histoire.
Cette libéralisation et cette banalisation d’actes haineux et infâmes sont intolérables. Elles sont le triste reflet d’une société malade qui perd le sens de ses valeurs tout comme ses fondements et repères historiques.
Les injures publiques en raison de la race ou de la religion, les contestations de crimes contre l’humanité deviennent quotidiennes. Elles sont portées et relayées par une extrême droite populiste aux schèmes idéologiques dangereux.
La radicalisation des propos et des actes devient véritablement inquiétante et menace à court terme nos démocraties.
Les Elus du conseil municipal de la ville de Saint Vallier, réunis en séance le mercredi 13 février 2019, dénoncent ces actes lâches et abjects et condamnent avec force ceux qui, par leur haine et leur ignorance, salissent la République.
Au moment où l’homophobie, le racisme et l’antisémitisme s’affichent et se déclinent en actes de manière totalement décomplexée, la réponse ne peut pas se résumer à des décisions comme celles qui nous sont annoncées à grands renforts médiatiques. Arborer le drapeau français dans toutes les classes de nos écoles, le faire flotter sur tous les stades, le brandir à la moindre occasion, chanter la Marseillaise en toutes circonstances de la plus commémorative à la plus festive sont des décisions à l’image d’une société qui est celle du paraître, de l’image et de la communication.
La simple utilisation outrancière de symboles patriotiques, le simple affichage d’emblèmes, d’hymnes et de devises sont des actes réducteurs qui peuvent à terme conduire à une certaine forme de banalisation de ces mêmes symboles. Cette simplification d’une problématique urgente et dangereuse qu’est la montée en puissance du racisme, de l’homophobie et de l’antisémitisme est sans commune mesure avec les fondements des actes délictueux, haineux et infâmes qui l’illustrent.
Seules, la lecture, la culture, la formation et l’information, peuvent être de véritables remèdes et remparts à ces agissements inqualifiables. Faisons de notre ville, encore et toujours, un lieu de débats, d’échanges et de rencontres sur ces thématiques qui conditionnent notre avenir et celui de nos jeunes.
Denis Beaudot (opposition LR): « Je ne suis pas choqué par les drapeaux français dans toutes les écoles en tant que patriote et pas nationaliste ».
Richard Taiclet (premier adjoint): « La grandeur de l’école, c’est de remplacer les profs absents, c’est de faire une école de la réussite. L’école est le symbole de la République ».