Il a l’expérience, le savoir sur et en dehors du terrain. Jean-Baptiste Moreau, le pilier du Rugby Club Montceau Bourgogne sur qui s’appuient les coaches. Un leader naturel. Rencontre.
Jean-Baptiste Moreau, retracez nous votre carrière de rugbyman…
(Il énumère ) « 1992-2008 : Stade dijonnais
2008-2014 et 2015-2021 : Club Olympique Creusot Bourgogne dont 2 années en double licence au Stade dijonnais et au RC Buxy
2014-2015 : Stade Montchaninois
Depuis 2021 : RCMB
De janvier 2011 à septembre 2017 : Président de la Commission sportive du comité de Bourgogne de Rugby ».
Cette saison, les entraîneurs vous ont confié le brassard de capitaine. Qu’est ce que cela représente pour vous ?
« Le capitanat implique beaucoup de choses. C’est d’abord un honneur et une marque de confiance. Être capitaine c’est être le lien entre l’arbitre, l’équipe et le banc. A mon sens, il faut faire preuve de lucidité, de stratégie, de patience et de diplomatie. Et puis il y a le côté « transmission » des connaissances, en particulier dans les vestiaires pour les choix musicaux où imposer du Rick Astley et bientôt du Demis Roussos, est primordial ».
2022 – 2023 assurément un bon cru pour le RCMB avec 13 victoires en autant de rencontres. Le parcours parfait jusqu’ a présent ?
« Si on est perfectionniste, on se dit que le parcours parfait aurait été d’avoir 13 bonus en plus des 13 victoires, notamment au regard du potentiel de l’effectif et des talents qui se révèlent, que ce soient des jeunes joueurs ou des joueurs confirmés en reconversion sur d’autres postes.
Cependant, nous sommes bien dans les objectifs fixés par le club et l’ensemble du groupe est au diapason pour continuer la série de victoires, donc c’est une bonne saison ».
Vous prenez souvent la parole pour recadrer les joueurs quand ils se montrent indisciplinés. Un mal récurrent mais qui n’empêche pas de l’emporter malgré tout. Que leur dites vous ?
« Il faut que nous gagnions en sérénité et en patience lorsque nous n’avons pas le ballon. Il faut également accepter de perdre du terrain sur certaines phases. Notre indiscipline permet aux équipes adverses de rester dans le match alors que sur quelques temps de jeu nous pourrions récupérer la possession. Jusqu’à présent nos qualités offensives ont permis de faire la différence, mais dans les matchs plus serrés cela pourrait nous coûter la victoire ».
Le derby contre Autun arrive ce dimanche à Jean Bouveri. A l’aller, la victoire a été difficile. Les Morvandiaux peuvent ils créer la surprise ?
« En Rugby, il y a une part d’affectif qui est non négligeable et régulièrement un mal classé renverse le club mieux classé. Comme vous le dites, il y a aussi la notion de derby qui ajoute de l’irrationnel. Et puis les équipes qui viennent à Montceau, qu’ont elles à perdre ? Rien ! Donc elles jouent leur chance et c’est parfois le plus dangereux. Enfin, connaissant les entraineurs d’Autun, cela m’étonnerait que l’ASA vienne en victime, donc pas d’excès d’optimisme ! »
A Autun, le 10 avec son excellent jeu au pied avait fait mal aux montcelliens. Un joueur à surveiller de près ?
« Il y a 5 ou 10 ans je n’aurais pas eu la même réponse qu’aujourd’hui… 😊 😊
Peu importe les joueurs adverses, il est nécessaire d’imposer notre jeu, d’être disciplinés et de respecter les consignes, le reste devrait suivre ».
Comment meublez vous les week-ends sans match ?
« Les week-ends sans match se passent en famille et parfois je vais voir mon fils en tournoi. Mais de plus en plus, sur les conseils de Mathieu TRIBOULIN, PA BOUILLON et Victor TULINSKI, je me pose la question de franchir le pas de mettre un stetson et de pratiquer la danse country devant « Walker Texas Ranger ».
Quant aux semaines sans match c’est plutôt allégé en travaillant certains points. Par exemple, je sais qu’en tant que grands fans de twirling bâton, Steph et Cédric nous préparent une séance pour travailler notre coordination « Déplacement-Œil- Main »
Les supporters sont toujours nombreux à domicile. Ne manque-t-il pas un club des supporters ?
« Le club progresse d’année en année et peut-être qu’il réfléchira à créer un groupe de supporters. Mais je pense que certains joueurs plein d’entrain comme Victor MURET ou des joueurs souvent suspendus comme Arthur GALIGNE pourraient lancer des Youpi YaYa Youpi Youpi YA ! »
Un mot aux supporters et bénévoles qui sont derrière vous pour les matchs à domicile ?
Les matchs des séniors du dimanche ne sont que la partie visible de l’iceberg. En effet, le club vit du lundi au dimanche (Scolaire, Rugby à 5, Ecole de Rugby, Intendance, logistique, sponsoring…) donc toute la semaine, des personnes donnent de leur temps pour que le RCMB puisse fonctionner, se développer et que tous les joueurs, petits et grands soient bien.
On ne peut être que reconnaissants et respectueux.
Un très grand merci à toutes ces personnes de l’ombre ! »
Recueilli par J-F.P.