Les rugbymen montcelliens de retour du week-end cohésion. Un texte de Yannick Gagne.
Samedi 5 septembre 2020 – 7h45
Tout le monde est à bord du bus. Jean-François, notre conducteur, nous souhaite la bienvenue à bord et nous démarrons. Quelques esprits sont embrumés par le manque de sommeil ou les vapeurs tenaces de la veille. Pour commencer ce week-end ça sera récupération pour certains ou soigner le mal par le mal pour d’autres… Le ton est donné pour entamer ce stage de cohésion : la déconne et le lâcher prise seront de mise jusqu’au retour.
Nous roulons depuis 2h30 et c’est l’heure de la pause réglementaire pour Jean-François. Nous nous arrêtons à l’Isle d’Abeau pour un petit café et quelques sucreries. Il est vrai que le menu est plutôt salé depuis le départ. Merci Mathieu pour cet excellent saucisson, mais trop tard pour en profiter : au moment de le goûter, il n’en reste que quelques miettes… Sérieux les gars ! Mathieu a besoin d’énergie, quoi ! Nous repartons en direction de Bourg Saint Maurice accompagnés, comme depuis le début, du son de Tribs.
Arrivés chez les savoyards, nous commençons la montée vers la station de La Rosière, chère à notre président. C’est effectivement un endroit qu’il fréquente depuis de nombreuses années et où il retrouve le pote de toujours, Stéphan, qui nous accueille à la descente du bus.
Première épreuve de la journée : rejoindre le lieu de notre activité de l’après-midi. Une montée sur une piste qui ferait pâlir un vététiste nous attend. Face à nous, un mur de cailloux, mais pas le temps de rêver (ou de pleurer), Stéphane emmène le groupe à l’assaut du parcours de golf situé quelques centaines de mètres au-dessus de nous, à 2000m d’altitude. Le cardio s’affole dès les premiers pas. A cette altitude, l’air que nous inspirons oxygène moins bien notre organisme. Chacun doit trouver son propre rythme et les écarts de la veille se paient cash !
Au bout d’une demi-heure, tout le monde se retrouve en haut. Devant nous se dévoile un alpage multicolore. Les verts se marient au mauve et aux différentes teintes de gris. Mais c’est sans compter sur le panorama qui s’offre à nous en nous retournant. En bas, Bourg Saint Maurice et en suivant la vallée de l’Isère, on devine le Lac du Chevril et on entrevoit les glaciers de Tignes et de Val d’Isère. Face à nous, L’Aiguille Rouge et le Mont Pourri qui dominent la station des Arcs. La vue est à couper le souffle. Nous profitons d’une pause dans cet endroit magnifique encore quelques minutes, le temps d’avaler un repas fait essentiellement de sandwichs et de boissons typiques de notre région, apportées en quantité nécessaire pour supporter l’éventualité d’une 3e Guerre Mondiale, voire d’une épidémie venue d’Asie, et qui viendrait nous confiner au sommet de ces montagnes.
Les choses sérieuses commencent enfin et notre guide nous explique le déroulement de cet après-midi. Il s’agit de nous confronter par groupes de 4 ou 5 à un jeu improbable : le Rugby-Golf. Le but étant de mettre un ballon de rugby dans un panier de 80 cm de diamètre, situé sur un green de golf, en se positionnant au départ du trou. A coup de Drops, on s’approche du green et on dépose le ballon dans le panier à la main. Comme au golf, le nombre de coups total doit être le plus faible possible. Et là, on découvre de nouveaux talents ! Ou, chez certains, on s’aperçoit que l’altitude altère les capacités physiques (à moins qu’il n’y ait une autre raison ? Non, je ne vois pas…). Deux autres activités plus classiques pour l’endroit nous sont proposées. Un green équipé de plusieurs trous offre un petit parcours technique sur lequel les participants s’affrontent à l’aide d’un Putter, et un practice permet de s’exprimer sur des coups plus longs et de faire profiter les spectateurs de swings plus ou moins réussis…
Bilan, une franche rigolade du début à la fin !
Il est l’heure de se quitter, le temps de remercier l’organisation, d’immortaliser l’instant sur pellicule, et nous redescendons à Bourg Saint Maurice pour affronter l’équipe du Rugby Club de Haute Tarentaise. Trois-quarts d’heure plus tard, nous arrivons au camping où nous passerons la nuit. Nous montons les tentes, et prenons la direction du stade, quelques centaines de mètres plus bas. Après une vingtaine de minutes de marche, nous découvrons une pelouse digne des plus grandes équipes. Ça laisse rêveur quand on se remet les images de notre terrain d’Honneur… La séance d’échauffement démarre. C’est dur de retrouver le sérieux, mais nos joueurs sont prêts au coup d’envoi. Deux équipes équilibrées sont formées et il est prévu de jouer 3 matchs de 30 minutes. Le RCHT affrontera chacune de nos 2 équipes puis les Rouges et Blancs feront un match l’un contre l’autre. Le fait notable est que lors du premier match, notre équipe de division Honneur encaisse deux essais dans les dix premières minutes. L’équipe Loisirs emmenée par Stéphan surprend tout le monde par sa qualité de jeu. La tâche sera plus rude que prévue ! Même si le jeu est moins rude en Loisirs, le RCMB doit forcer son talent pour prendre le dessus, tout en restant moins engagé que lors d’un match de championnat. Le reste du match, ainsi que le suivant seront menés dans une très bonne ambiance, les joueurs des deux côtés respectant leurs adversaires et faisant vivre les ballons. L’heure tardive et le risque de blessures nous oblige à annuler le dernier match, le contrat est d’ores et déjà rempli.
J’en profite pour rendre hommage à l’équipe Loisirs du RCHT qui a su faire preuve de rigueur, de combativité et de bon esprit dans une confrontation difficile à appréhender contre une équipe engagée en championnat Honneur, alors que seulement 4 de leurs joueurs ont pu s’entraîner ces derniers mois. Bravo pour cette belle démonstration et merci d’avoir joué le jeu à fond et jusqu’au bout.
Il est temps de savourer le repas concocté par Mathieu NEC Traiteur ! Au programme salades diverses et plancha. La soirée ne se commentant pas, je dirais nous avons beaucoup échangé avec les savoyards, beaucoup trinqué à cette journée inoubliable et que certains avaient manifestement pris suffisamment de repos pendant la journée pour se coucher aux aurores.
Dimanche 6 septembre 2020 – 7h00
Aïe, ça pique !
Trois heures de sommeil pour les couche-tard, une ou deux de plus pour les autres : la rivière devrait réveiller tout le monde. Le petit déjeuner nous attend et on compte les points… Certains n’auront pas mal aux cheveux ce matin, il faudrait en avoir pour ça ! Il semblerait qu’un coiffeur à domicile soit venu faire des extras hier soir au stade… Nous montons dans le bus à 8h30 pour l’activité qui va nous amener jusqu’au repas de midi.
10h00, équipés comme des plongeurs, nous nous dirigeons vers Jérôme et les cinq autres pilotes afin de recevoir le paquetage réglementaire, gilet de sauvetage et casque, et prendre place dans les embarcations. Le courant est plutôt faible au regard de certaines périodes beaucoup plus agitées dans la saison. La descente démarre et nous nous retrouvons tous à l’âge de 15 ans : renversements, mises à l’eau et autres plaquage aquatiques émaillent les 2h30 de descente dans un paysage féérique. Le « faible » débit de l’eau nous oblige tout de même à bien nous accrocher aux rafts et les sensations sont bien là. Ça bouge, ça secoue, ça nous éjecte parfois des embarcations, c’est physique dans les phases de pagayage… Le tout animé par 50 gaillards prêts à tout pour en découdre avec les autres bateaux ! De l’avis de tous : le kif complet !!!
Nous sommes accueillis par notre Président dans le bas de la descente. L’eau à 8°C et l’émulation de ce groupe définitivement soudé ont parfaitement joué leur rôle de stimulateur pour nos organismes et nous regrettons que ce soit déjà fini… Mais il est 12h30 et les estomacs crient famine ! Nous remontons au point de départ pour profiter d’un déjeuner toujours concocté par NEC traiteur. Ce midi, c’est buffet froid. Après trois-quarts d’heure, on constate un symptôme assez courant dans ce genre de situation : le coup de barre à mine derrière les esgourdes ! Et certains se laissent sombrer à l’ombre des boulots, au bord de la rivière…
14h00, nous quittons la Savoie avec en tête les images de ce week-end riche en émotions. On se repasse en rêve l’arrivée à 2000m, la vue incroyable, le match de la veille, les nouveaux copains rencontrés le soir… Beaucoup sombrent pour de bon et le retour est beaucoup plus calme que l’aller. Les irréductibles nous gratifient tout de même d’un peu de musique et le trajet passe vite. Il est 19h00 et Jean-François manœuvre le bus en marche arrière devant le parking du siège. C’est le retour à la réalité.
Nous avons découvert un territoire magnifique, riche d’une nature incroyable, et peuplé de Cœurs authentiques. Ce week-end restera gravé dans toutes les mémoires. Gageons que nous reverrons bientôt le RCHT, pourquoi pas lors d’un évènement estival, par exemple…
Remerciements :
Rien de tout cela n’aurait pu être réalisé sans la volonté et le concours de bénévoles passionnés. J’espère n’oublier personne.
Rien de tout cela n’aurait pu être réalisé sans la volonté et le concours de bénévoles passionnés. J’espère n’oublier personne.
Municipalité de Montvalezan – La Rosière ; Golf de La Rosière ; Rugby Club de la Haute Tarentaise ; Boulangerie Le Four à Bois de Saint Bernard, Camping Le Reclus et Hôtel Le Malgovert à Séez ; H2o Sport-Evolution (merci Jérôme et son équipe de barreurs un peu barrés !) ; NEC Traiteur
Un merci spécial à Jacky ROZIER, passionné parmi les passionnés, qui nous a généreusement aidé à financer de week-end.
Un très grand MERCI à Stéphan et Valérie pour leur accueil, Fred (notre Président), Laurent Bao, Stéphane BIERLA et son fils Louis pour la logistique et l’organisation. Merci à Stéphane et Cédric pour leur patience, ce n’est pas facile de gérer 40 grands enfants!
Enfin merci à vous tous, joueurs, dirigeants, bénévoles, parents et enfants pour votre implication au sein du RCMB.