Le rugby lui coule dans les veines. « J’en suis à ma 54e licence » révèle Christian Poulalier qui est le nouveau président de la Ligue Bourgogne – Franche-Comté de rugby, issu des rangs du RCMB.
L’homme connaît toutes les arcanes du ballon ovale. D’ailleurs il était déjà au comité directeur de la Ligue depuis douze ans, très proche du président sortant _ qui ne pouvait plus se représenter – , Jean-François Contant. « Il m’a poussé à me présenter mais j’ai longuement réfléchi. C’est une charge de travail importante. C’est quasiment un poste à plein temps, alors si je n’étais pas à la retraite depuis février, je n’y serais pas allé » confie-t-il.
Christian Poulalier n’a pas connu de difficultés majeures à se faire élire, il n’y avait qu’une seule liste qui a remporté 74% des suffrages, liste qui soutenait le président sortant de la Fédération Française de Rugby, Florian Grill, réélu lui aussi et qui a emmené avec lui, Jean-François Contant qui a en charge les territoires. Le rugby reste une grande famille.
Le voici donc à la tête d’une ligue régionale pour quatre ans, trois ans après son arrivée dans les rangs du Rugby Club Montceau Bourgogne, « quand Jacky Rozier est devenu président. Il m’a demandé de m’occuper du règlement et de l’arbitrage ».
Il a donc une longue expérience dans le rugby. Il a débuté à 8 ans. Il est natif d’Autun et à 21 ans, il part à Couches, fait une petite escapade à Mâcon avant de revenir du côté d’Augustodunum. Il a joué en 9 avant de s’intéresser à l’arbitrage, il a dirigé des rencontres en Pro D2 et deviendra responsable des arbitres de BFC.
Chez les jeunes, prendre exemple
sur le club de Montceau
Il n’est donc pas étonnant de le voir président de Ligue BFC. Nécessairement, Christian Poulalier a un objectif pour le rugby régional. Financièrement, le Ligue ne connaît pas les mêmes soucis que son homologue en football avec un déficit de 7000 000 €, même si, dit-il, « malgré un budget de 2 M €, nous devons trouver d’autres ressources pour développer encore davantage le rugby chez nous ». C’est pourquoi il s’appuie sur la présence de Jacky Rozier au comité directeur dont la tâche sera, comme il le fait au club de Montceau, trouver des partenaires financiers.
Son idée, il veut justement la calquer sur ce qui ce fait au RCMB aux niveau des jeunes. « Je ne veux plus voir des clubs faire des alliances, parfois avec quatre clubs différents, pour former des équipes en particulier chez les U16 et U19 » explique-t-il. A ce titre, il est vrai que le RCMB est le seul en BFC à présenter une équipe dans chaque catégorie sans faire appel aux voisins. « C’est ainsi que noue pourrons augmenter le nombre de licenciés » avance-t-il encore. « Pas toujours facile à faire comprendre » poursuit il.
La Ligue BFC compte 15 000 joueurs, c’est la 6e Ligue en France et recense 88 clubs dans les huit départements. La Saône-et-Loire arrive en tête avec 5000 licenciés devant la Côte-d’Or. Etonnamment, c’est dans la Nièvre où se trouve le seul club de Pro D2 avec Nevers. C’est peu.
Quand bien même il est loin au niveau national des chiffres du football (2.3 millions), même derrière le golf, la natation, l’équitation, ou encore le basket, le rugby ferme la marche du top 10, « nous sommes le deuxième sport le plus médiatique » se rassure Christian Poulalier. En audience, le XV de France fait pratiquement jeu égal avec le onze de Deschamps, sans compter la notoriété d’un certain Antoine Dupont et des résultats des Français en coupe d’Europe.
Christian Poulalier va donc prendre son bâton de pèlerin. Il a du chemin à parcourir même si, parfois, le ballon a des rebonds capricieux.
J.B.