Cette semaine sans rencontre chez les seniors du RCMB, nous sommes allés à la rencontre de Christelle Yvrande, joueuse de rugby féminin et soigneuse au Rugby Club Montceau Bourgogne.
Le championnat tire à sa fin. Vous jouez cette saison aux Coquelicots de Chalon sur Saône. Comment s’est déroulée votre saison ?
« La saison s’est plutôt bien passée, nous finissons 5ème du classement avec beaucoup de nouvelles joueuses qui n’avaient pas forcément joué au rugby, mais la priorité des coachs étaient que le groupe « fusionne » bien et c’est le cas…. Surtout en troisième mi-temps… Nous avons affronté des formations comme Bourgoin et Rumilly qui sont des grosses cylindrées ».
Combien de séances d’entrainements par semaine pour une équipe comme celle des Coquelicots ?
« Deux entraînements / semaine les mardis et vendredis de 19H30 à 21H ».
Le rugby féminin va t’il devenir professionnel dans quelques années selon vous ou faudra t’il se contenter d’un rugby amateur encore longtemps?
« Oui, le rugby féminin devrait se professionnaliser mais il faudra du temps, nous sommes en retard par rapport à d’autres pays ».
Aux Coquelicots, votre effectif seniors se compose de combien de joueuses ?
« Notre effectif est d’une trentaine de joueuses de 18 à 45 ans ».
Lors de vos week ends sans rencontre, vous occupez une fonction au RCMB. Quelle est elle ?
« Effectivement, je suis éducatrice pour les U10, deux fois par semaine et les tournois certains samedis et aussi soigneuse de l’équipe seniors le dimanche sans oublié ma participation au sein du comité directeur. Il suffit d’avoir une bonne organisation ! »
Comment voyez vous le rugby féminin dans quelques années ?
« Même si le rugby féminin reste un sport amateur, on observe une croissance du nombre de licenciés et de l’intérêt qui lui est porté. Des efforts ont été faits au niveau de la Fédération mais la marge de progression reste encore énorme.
Pour bien faire, il faudrait :
– Structurer l’ensemble du rugby féminin dès le plus jeune âge, en instaurant davantage le rugby à l’école primaire, collège et lycée
– Le pôle France féminin, constitué de 28 joueuses représentant les espoirs du rugby féminin, n’a pas encore développé de système de contrepartie financière. Pourtant les joueuses passent en moyenne 3 mois (95 jours) sur l’année au centre de Marcoussis.
– Médiatiser les matchs sur les chaines du rugby comme FRANCE 2 et pourquoi pas Canal +
La communauté féminine prend de plus en plus de place dans le rugby français. Les bons résultats du XV féminin lors des dernières grandes compétitions y sont pour quelque chose. Le rugby féminin est de plus en plus mis à l’honneur et c’est tant mieux ! »
Le RCMB votre second club joue les 32es dimanche prochain à domicile. Un nouvel objectif de fin de saison ?
« L’objectif de la saison était de gagner la finale à Beaune, c’est fait ! On a passé une journée magnifique, les supporters étaient au rendez-vous et la soirée était magique ! Les 32es, c’est du bonus, mais nous n’allons pas nous échapper surtout à la maison ».
La saison prochaine verra Jacky Rozier prendre les commandes du RCMB en remplacement de Vincent Maurin qui aura réussi avec son équipe, ses bénévoles et partenaires à hisser l’équipe en fédérale 3. Serez vous toujours présente au club ?
« Oui, je serai toujours présente au club, j’aime rendre service, je suis comme ça ! »
Allez vous continuer à jouer avec les Coquelicots ?
« Je ne sais pas encore si je continue à jouer la saison prochaine, même si certaines filles des Coquelicots souhaitent me voir continuer. Les filles m’ont fait un super accueil et j’aime être avec elles sur le terrain et puis mon corps n’est pas encore rouillé donc à voir !!! »
Si vous aviez un mot pour le rugby en général et plus particulièrement le rugby féminin, quel serait il ?
« Un mot pour le rugby en général serait FAMILLE et pour le rugby féminin PLAISIR ».
Ping : Rugby – Christelle Yvrande, une femme à la double casquette – L’infoRmateur de Bourgogne | Sports 365