Quand l’association Réseau Education Sans Frontières (RESF) fait l’actualité, ce n’est jamais bon signe. Ou une famille de demandeurs d’asile vient de recevoir un courrier de la préfecture avec la menace de quitter leur appartement, ou la famille est mise dehors et, en toute urgence, RESF intervient avec l’appui de la mairie de Montceau pour la reloger.
Aujourd’hui, sur le Bassin minier, neuf familles sont concernées par une expulsion. « Les familles vivent dans l’angoisse, les valises sont prêtes en permanence » indique Martine Boguet, présidente de RESF lors de l’assemblée générale qui s’est tenue à la salle des fêtes du Bois du Verne à l’issue du goûter aux familles dont l’association s’occupe.
Ce sont justement 60 familles, 99 adultes
et 88 enfants qui attendent une solution.
« Nous espérons que l’Europe, et en particulier la France, se montrera plus humaine, car même si les associations accompagnent de leur mieux au quotidien ces familles, si la politique d’accueil reste inchangée et inhumaine, uniquement basée sur des quotas et des arrangements politiques arbitraires comme la notion de pays dits « sûrs », nous ne pourrons pas proposer de solutions aux personnes que nous accompagnons.
RESF continuera à s’occuper des demandeurs d’asile, en particulier des déboutés du droit d’asile, qui ayant déjà fait leur demande d’asile à l’OFPRA (office français pour les réfugiés et apatrides) puis à la CNDA (cour nationale du droit d’asile), se sont vus refuser le statut de réfugié.
Alors, le parcours du combattant commence pour eux, tant au niveau administratif que du point de vue du logement, de la survie au quotidien… car nous rappelons que ces familles n’ont pas le droit de travailler, n’ont droit à aucune prestation ni allocation (pas de RSA, pas d’allocation familiale, pas d’APL…) souligne Carole Bonin, la secrétaire dont le poste est désormais occupé par Henri Gaudin.
J.B.