Après avoir entendu Steve Filipov et ses partenaires (Novium, Corial-SM SAS, Sandton Capital) et industriel américains (Mining Equipment), qui ont expliqué le plan de reprise de Metalliance, le tribunal de commerce de Dijon rendra sa décision d’ici le 31 juillet. Steve Filipov est confiant, les employés de Gaussin très mécontents.
Steve Filipov a hésité un moment avant de sortir du tribunal de commerce de Dijon en début d’après-midi. Juste avant lui, le directeur de Metalliance, Patrick Dubreuille a fendu le groupe de salariés de Gaussin en se faisant insulter et traité de « gros sac ».
Remontés, les employés de Gaussin SA l’étaient _ une quarantaine _ avec leur tee shirt aux couleurs de la société basée à Héricourt en Haute-Saône. Ils sont venus en bus.
En fin de compte, Steve Filipov n ‘a pas souhaité sortir par une porte dérobée, il a pris la grande porte avant de se faire cueillir par le comité d’accueil qui l’a conspué. « Fossoyeur » lançaient les salariés de Gaussin. « Si on est là, c’est pour défendre notre société et les salariés de Metalliance qui eux, n’ont pas eu le droit de venir à Dijon » raconte l’un d’eux.
« Nous, on veut que Gaussin récupère les pièces détachées des ATM qui sont entreposées à Saint-Vallier. Qu’on nous laisse fabriquer nos machines. Et vous verrez, avec Corail Reef, dans les six mois qui viennent, une fois qu’ils auront fait l’inventaire de Metalliance, ils vont liquider la société » assurent les « boys » de Gaussin.
Ce mercredi 17 juillet, le tribunal de commerce de Dijon devait se prononcer sur l’offre de reprise de Metalliance présentée par Steve Filipov et ses partenaires. L’audience a été longue, plus de trois heures. En définitive, le délibéré sera rendu au plus tard le mercredi 31 juillet 2024.
« Je suis confiant » a déclaré Steve Filipov à la sortie de l’audience. « Il a fallu expliquer notre plan avec la reprise de 145 salariés sur 180, que nous allions mettre 10 M€ pour relancer la machine car le plus important c’est de satisfaire les clients. C’est livrer les 50 M € de commandes ». Il ajoutait encore, « la priorité, c’est le souterrain, nous devons rassurer les fournisseurs et les employés qui sont inquiets ».
Que va devenir le stock de pièces détachées des engins électriques décarbonés, autrement dit ces mêmes pièces qui ont servi à fabriquer des ATM notamment pour Amazon aux USA ? « Nous rachetons tout » précise encore Steve Filipov. « Une partie de ces pièces pourront être utilisée par Blyyd qui a un parc de 140 machines ». Le repreneur ne veut même pas entendre parler de « propriété intellectuelle, il n’y a pas de brevets Gaussin. « C’est Metalliance qui a payé le stock de pièces » avançait encore Steve Filipov. « Ce n’est quand même pas moi qui a mis Gaussin et Metalliance dans cette situation ».
Pour Steve Filipov, le temps presse pour sauver Metalliance.
De Dijon, Jean Bernard
Ça m’interpelle toujours ce manque de solidarité entre les employés de différents sites d’un même groupe lorsque la situation est : « sauve qui peut ». La solidarité des masses laborieuses c’est uniquement dans les films qu’on voit ça.
Un bel état d’esprit en effet.
Les uns se réjouiraient presque du mauvais sort des autres
C’est triste.
cela a toujours existé les jaloux la délation etc….
C’est ncomprehensible
Le sort de metalliance l’intéresse? Ou il veut simplement la faire à l’envers à gaussin?
J’ai bien tout lu les articles dans la presse et je me dis que les grands absents sont les employés des fournisseurs de Metaliance qui ont n travaillé pour livrer des pièces qui n’ont jamais été payées . Si on résume cette affaire , Gaussin a fait faire à Metalliance le banquier pour produire des véhicules pour Amazon car il n’avait pas de cash sans se demander comment Metaliance allait payer ses factures. Ce qui a mis Metaliance en cessation de paiement. Plus personne n’a payé personne d’où la faillite de Metaliance et aujourd’hui le personnel de Gaussin se plaint que le repreneur de Metaliance veut garder le butin du larcin seul. Personnel qui ne se demande pas l’impact sur les sous-traitants qui n’ont plus que leur yeux pour pleurer et tout ça en faisant appel à la solidarité de l’industrie française, bien qu’ils aient par ailleurs vendu les51 % de NAVYA détenus par GAUSSIN aux Japonais. Le personnel Gaussin n’a pas l’impression d’être manipulé par sa direction sur ce coup là ?
J’ai la solution : Gaussin transfer 25 millions à Metaliance qui paye ses dettes et ça repart de plus belle comme avant . Plus besoin de repreneur.