Réouverture de la mairie de Sanvignes – Les élus demandent des actes

Au-delà des louanges, des paroles fortes et des attentes réaffirmées.

Ce mercredi 1er octobre 2025, l’inauguration de la réouverture de la mairie de Sanvignes a été marquée par une émotion palpable et un flot de louanges unanimes (lire par ailleurs). Mais au-delà des applaudissements, chaque prise de parole dans la salle des mariages qui accueillera dès lundi prochain le conseil municipal, a également porté une parole politique, parfois lucide, parfois interpellante.

Car si les discours ont salué la résilience et la mobilisation collective, ils ont aussi été le reflet d’une blessure encore vive. David Marti, président de la communauté urbaine Creusot Montceau, l’a exprimé avec gravité. « Cet incendie criminel, c’est comme si l’on avait attaqué votre propre domicile. À Sanvignes, c’est le cœur de la République que l’on a visé. Et la République a répondu, immédiatement ».

Pour autant, David Marti n’a pas éludé les frustrations. Revenant sur son invitation à l’Élysée, dans le cadre de la rencontre avec les maires touchés par les violences urbaines, il confie avoir attendu autre chose de cette séquence nationale. « Nous aurions souhaité un engagement fort, des moyens concrets, une reconnaissance réelle de notre rôle. Les maires ont besoin d’être soutenus, écoutés, épaulés. Jamais autant d’élus locaux n’ont démissionné au cours d’un même mandat ».
Sans polémique, mais avec fermeté, le message est passé.

Dans un style différent mais offensif, André Accary, président du Conseil départemental, a lancé un appel à la vigilance républicaine, « Dire non à ceux qui bafouent nos valeurs, c’est rappeler que la République ne plie pas, à condition qu’elle marche elle-même droit ».

Un point de convergence partagé par Jérôme Durain, président de la Région Bourgogne–Franche-Comté. « La République doit être respectée partout, dans nos collectivités, dans nos mairies, mais aussi dans nos institutions judiciaires ».

L’insécurité, omniprésente dans les esprits, est également un enjeu que la Région entend pleinement intégrer à ses priorités, notamment en matière de prévention dans les lycées, comme l’a rappelé Jérôme Durain.

Enfin, le préfet de Région, Paul Mourier, a exprimé avec solennité le soutien de l’État aux élus locaux. « Les maires sont les élus les plus proches des citoyens, les plus appréciés aussi. Le lien entre le préfet et le maire est un pilier de notre démocratie locale. Ce lien doit être renforcé ».

Mais cette fois, les attentes sont claires, au-delà des mots, les élus demandent des actes.

J.B.

 

 

 

 

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