Rentrée politique – Avec Energies Citoyennes, Marie-Claude Jarrot est habillée pour l’hiver

 

Depuis son arrivée dans l’opposition aux dernières élections municipales à Montceau-les-Mines, Energies Citoyennes est fidèle à ses principes, à savoir ne pas toujours dire non aux idées de la majorité et ne pas dire oui qui, sur la balance, penche plutôt dans ce sens.

 

Lundi 18 septembre, se tient le conseil municipal de rentrée et comme ils ont pris l’habitude, au risque d’être redondant, le groupe Energies Citoyennes va réitérer ses craintes sur les finances de la ville. Quand il s’agira de réactualiser le PPI (plan pluriannuel d’investissement, Eric Commeau se fera un plaisir de rappeler à madame le maire, « enfin vous entendez l’opposition (…), le PPI est drastiquement réduit. Il va passer à 41 M € soit moins 2.7 M €. Eric Commeau veut croire que le préfet et les inquiétudes de l’opposition ont fait fléchir Marie-Claude Jarrot. « Les alertes ont porté leurs fruits » dit-il.

 

Pour sa part, Nicolas Bonnand se montre plus expansif quand il aborde les événements de l’été. On pourrait presque croire une revue de presse satirique à la mode Christophe Alévêque. Il évoque la multiplication des visites des ministres, de sous-préfet, du préfet qui ne « sont que de belles mises en scène de madame Jarrot ». L’élu d’Energies Citoyennes lui rapproche ses déplacements fréquents, notamment pour le Cerema dont elle est la présidente. « Elle n’a plus beaucoup de temps pour travailler quand on gesticule dans tous les sens » fustige-t-il.

Les commissions ? « On n’y travaille plus. Certaines sur l’accessibilité et l’écologie ne se tiennent plus. D’ailleurs même la majorité ne se déplace pas sans compter que le maire a déserté la CUCM » abonde Nicolas Bonnand.

 

Eric Commeau à qui Marie-Claude Jarrot reproche de voir toujours le verre à moitié vide, s’amuse du slogan « Il est venu le temps de la ville contemporaine qui succède à la ville du XXIe siècle ». « C’est du discours et les dossiers n’avancent pas ».

 

 

« Il faut arrêter d’être dans la pensée magique »

(Eric Commeau)

 

 

Des dossiers et des projets qui coûtent de plus ne plus chers. Il cite le complexe Jean Bouveri avec + 8100 000 €. « Le projet était mal ficelé et la ville peut-elle se payer un tel complexe dédié à la gymnastique même subventionné à 75% ? » Il ajoute, « bravo madame Jarrot pour l’éclairage urbain mais pour Jean Bouveri, non ! »

 

Inquiet, Energies Citoyenne l’a toujours été sur les finances de la ville. « On ne sait pas comment ça va finir et il se dit que le financement de l’école maternelle au BDV serait décalé. Les dossiers ne sont pas maîtrisés » persiste et signe Eric Commeau qui remet une couche sur le futur cinéma. « Avec une subvention de 1.7 M € de la ville, nous avons un projet privé le mieux financé. Nous ne sommes pas contre le cinéma mais nous aurions préféré conserver l’ancien d’autant plus que nous n’avons aucune garanties financières de l’investisseur ».

Dans ces conditions, Eric Commeau ne peut pas voir le verre à moitié plein, « ça ne nous réjouis pas ». Peut-être aurait-il préféré que le destin national « ne se referme pas sur elle car elle aurait voulu passer la patate chaude au suivant ».

En somme malgré les visites ministérielles, le Cerema et « ses gesticulations, Jarrot ne pèse pas beaucoup politiquement » estime-t-il. « Il faut arrêter d’être dans la pensée magique (…), la cour, ça suffit. Un moment, les dossiers doivent se travailler, c’est ce que nous demanderons lundi au conseil municipal, que le maire se mette au travail ». Il ajoute, mais avait-il besoin de le préciser, « encore un conseil mouvementé ».

 

Hélène Touillon appuie là où ça fait mal, c’est-à-dire le futur hôpital de proximité. « Le projet est bouclé mais pas le financement, il reste à trouver 40 M € ».

 

On pourrait encore parler écologie, du lavoir des Chavannes, de David Marti, président de la CUCM et de l’eurovélo 6, de la capacité d’autofinancement de la ville, de toute manière pour Energies Citoyennes, tout est sujet à critique mais attention, « constructive ».

 

Jean Bernard