Qui est-il vraiment ? Il dit avoir changé, ne milite plus à La France Insoumise, « ce sont toujours des amis » avance-t-il et reconnaît aujourd’hui ses égarements. Yanis Malot va bientôt fêter ses 26 ans et donne l’impression d’aller mieux sans être véritablement sorti d’affaire.
Pour bien comprendre le personnage et il l’avoue lui-même, « je suis bipolaire ». Il vit des émotions parfois démesurées, un dérèglement de l’humeur. C’est de la maniaco-dépression qui a provoqué un burn out en 2017 et a failli le conduire au suicide.
Sinon, tout va bien. Yanis Malot vient justement de sortir son dernier livre, le quinzième, « Anthologie » qui résume près de dix ans de poésie. Un peu à côté de ses pompes mais poète, il jongle avec sa vision du monde celui qui n’existe pas mais dont il rêve. « Je suis particulier et je le revendique. J’en ai fait une force, une qualité surtout quand je provoque une personne. Je trouve toujours les mots adaptés au personnage ».
Oui, Yanis Malot va bien. Son esprit s’est ouvert. « Je ne voulais pas rester enfermé dans un carcan alors je suis sorti de la politique ». Il a pris du recul et veut s’émanciper. Mieux même, il admet la critique et la cautionne. « C’est une remise en question » sans remettre en cause ses candidatures aux élections départementales, « c’était purement symbolique » et aux régionales sur la liste du Temps des Cerises. « De toute manière, je n’ai pas l’intention de faire carrière dans la politique ».
Il confesse aussi « avoir été un petit con, radical avec les gilets jaunes » et même être tombé dans le complotisme. Il n’a pas oublié mais il est passé à autre chose et laisse la force obscure naître dans les films et quitter son esprit.
« Anthologie » est un témoignage de son évolution
Malgré toutes ces vicissitudes, Yanis Malot a toujours aimé écrire, surtout des poèmes, depuis l’âge de 16 ans. Dix ans après, il en a fait un recueil, une « Anthologie ». Peut-être restera-t-elle dans les annales de la poésie avec sa vision de la vie, de sa vie dans laquelle il aborde tous les thèmes, sentimental, la révolte, la société, le monde, son pays. « C’est un témoignage de mon évolution ».
Ses poèmes sont sans doute les derniers. Mais il n’en démord pas, il souhaite toujours se consacrer à l’écriture mais de roman. Il en a deux sur le feu dont un est une version moderne de Don Camillo avec un iman en prise avec un maire d’extrême droite. « Je suis dessus depuis 2018 ». L’autre roman, mélange les genres, médiéval et punk, il raconte l’histoire d’une vengeance.
D’ici-là, Yanis Malot qui est sans travail, compte passer son bac littéraire en candidat libre, « puis obtenir une licence en histoire ou devenir journaliste ». Il envisage aussi proposer des ateliers d’écritures dans les prisons, les maisons de retraite, auprès des jeunes dans les écoles.
Yanis Malot, même présent, semble absent. Son regard se perd sur l’horizon, celui qui lui rappelle qu’il est toujours un révolté. « Je suis contre les inégalités et l’injustice. Je suis de gauche, un homme de gauche et libertaire ». Et poète.
Jean Bernard
« Anthologie » est publié aux éditions Le Lys Bleu. Il est ou sera bientôt disponible sur toutes plateformes, notamment Amazon et la FNAC.
Eternel GJ de toute façon !
Un livre sur les GJ du magny est il prévu pour savoir sa vision des choses .
Je pense parfois à faire un livre sur mon expérience aux GJ, avec aussi mon avis sur leur évolution. Pourquoi pas. Je ferai peut-être appel à ceux que j’ai côtoyé à l’époque pour m’aider à me rappeler certaines choses (car j’en ai vécu des choses là bas et impossible de tout se rappeler). Donc pourquoi pas un jour 😉
en voici -peut-être -probablement -avecunpeudechance un qui avait voté macron en 2017 et qui aurait pu récidiver en 2022
pourtant le 17 novembre 2018 au matin il y avait zéro électeur de macron, un mois plus tard il ne restait plus qu’eux
Je n’ai voté Macron ni en 2017 ni en 2022. En 2017 j’ai voté blanc et cette année je me suis abstenu
Voter blanc et s’abstenir et une autre manière de voter Macron.
C’est ça s’engager ???
Voter blanc c’est voter blanc, s’abstenir c’est s’abstenir. On donne nos voix à personne dans ces cas-là. Parfois ne pas choisir est un choix à part entière. De plus, le vote blanc bien que non reconnu est un vote contestataire. L’abstention est un acte contestataire également refusant de choisir entre deux solutions par exemple si on est en désaccord avec les deux. Et comme je ne suis ni pour Macron ni pour Le Pen, je préfère soit ne pas voter, soit voter blanc
Lorsqu’un article parle de poète et de poésie, les béotiens, virtuoses de la médisance et des grondements de bêtes, viennent y parler des Gilets Jaunes.
En lisant que Yanis a quitté la France Insoumise je pense immédiatement à Léo Ferré qui dans Préface disait « Le poète qui ne se soumet pas est un homme mutilé » et il concluait son poème par ceci :
Les plus beaux chants sont des chants de revendication
Le vers doit faire l’amour dans la tête des populations
À l’école de la poésie, on n’apprend pas
On se bat
Merci Goliath
J’aime beaucoup ce que vous venez d’écrire
Cela me fait penser à Aragon et Aaron dont j’aime tant la lucidité et la beauté de l’écriture