Rencontre – Romain et sa maison qui roule

A 33 ans, on est loin d’avoir tout vu, tout vécu et tout fait.

Romain n’est pas du genre à se satisfaire de son quotidien, loin s’en faut. Cet originaire de Montceau-les-Mines est passé par l’école des Oiseaux, le collège Copernic à Saint-Vallier avant de partir dans la boulangerie. Mais son envie d’entreprendre, de se lancer des défis, lui collent à la peau. Il reprend « La mie Câline » à Saint-Etienne, ouvre le Colombus café toujours dans la patrie des Verts avant d’atterrir à Grenoble et diriger une brasserie.

Entre temps, il participe aussi trois fois au 4L Trophy, « la première fois pour découvrir, la deuxième fois le faire à fond, la troisième fois, pour en profiter » raconte-t-il.

Saint-Etienne, Grenoble, les affaires sont saines, mais dans la capitale des Alpes, l’ambiance malsaine lui monte à la tête. « J’ai eu un gros raz le bol, alors j’ai tout vendu sauf le Colombus café et j’ai décidé de partir en voyage, de parcourir l’Europe dans un premier temps ».

A pied, à cheval, à vélo ? Pas exactement. Il pensait le faire dans un camping-car sauf que le modèle envisagé n’acceptait pas d’y loger un véhicule à l’arrière. Alors il a cherché et il est tombé sur une ancienne remorque de Peugeot Sport qui servait de bureau pour les ingénieurs. « Elle était en fin de vie et j’ai acheté également un tracteur ce qui m’a obligé à passer le permis poids lourd et super lourd en janvier. J’ai même dû repasser le code » explique Romain.

 

 

16 mètres de longueur pour avaler les grands espaces

 

 

Cette remorque, il est entrain de l’aménager pour en faire « sa » maison roulante, pour lui et son chien. Ce sont donc 40 m2, « un petit appartement parisien » plaisante-t-il où il a entrepris des travaux pour installer une pièce à vivre, une chambre, salle de bains, bureau et garage pour sa voiture électrique. Ce sera un vrai petit nid douillet.

Romain n’est pas seul « à bricoler », il a engagé Jean-Marcel et Nadine, ses parents. « Il faut savoir tout faire, plombier, électricien, carreleur, plaquiste, cuisiniste, mécanicien » soupire son papa, trop heureux de donner un coup de main au fiston.

La maison roulante de Romain sera totalement autonome. Il a prévu d’installer des panneaux solaires sur le toit de la remorque _ de la maison ! _ qui vont produire 6000 watts et « je pourrais en stocker 38 000 » avance-t-il. Il va également raccorder la cuisine, les toilettes et la salle de bains avec des cuves, de l’eau propre filtrée, potable et pour les déchets.

Notre touche à tout espère finir d’aménager « sa » maison d’ici l’été et prendre la route ensuite. Il n’a encore rien prévu comme itinéraire. Après l’Europe, il compte bien embrayer encore plus loin, « me rendre en Amérique du Nord, le Canada, les USA. Avec mon camion de 16 mètres, ce sera parfait pour rouler dans les grands espaces » rêve-t-il déjà.

« Dites les anciens, la pause est terminée, il faut s’y remettre » lance Romain à Jean-Marcel et Nadine. Le futur voyage aux pays du songe d’une nuit d’été n’attend pas.

 

J.B.

 

 

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