« Mais pourquoi voulez-vous faire un article sur moi ? » Parce que vous le valez bien !
Raconter des histoires, faire découvrir aux lecteurs de L’informateur de Bourgogne des personnages qui sortent de l’ordinaire alors qu’ils traversent leur existence sans la moindre prétention, c’est avant tout un plaisir que nous aimons faire partager.
Daniel Rapin est un homme extraordinaire qui ne se trouve pas plus intelligent qu’un autre _ ça reste à démontrer _ et qui a de l’or au bout des doigts et un sens aigu du beau. Il a peut-être un défaut qui chez lui s’avère une qualité, il aime l’ordre. « Il n’est pas maniaque, il tient à ce que tout soit bien rangé » dit madame. Même les stères de bois alignés sous son abri ressemblent à une oeuvre d’art. Il est méticuleux.
Alors quand ce monsieur se lance il y a trois ans dans la fabrication d’un orgue de Barbarie, ce n’est pas trois bouts de tuyaux sur quatre roulettes qu’il envisage de réaliser. Non, Daniel Rapin va lui-même tout concevoir, « même les ressorts », précise-t-il. Le résultat est tout simplement « amazing » dirait un Américain devant une oeuvre de Banksy.
Parce qu’ au-delà d’être un instrument de musique, Daniel Rapin en a fait une pièce unique avec un esthétisme exclusif. Il faut dire que l’artiste Montcellien à la retraite depuis douze ans, a été formateur en usinage à l’AFPA. « J’aime bricoler, je suis d’une famille de bricoleurs », dit-il comme pour se disculper. Sauf que le bricolage de Daniel, c’est de la haute voltige.
L’idée de fabriquer un orgue de Barbarie lui est venue suite à la rencontre avec un Blanzynois, Bernard Chanliau, »que j’ai eu il y a très longtemps comme stagiaire à l’AFPA » et qui, à la retraite, s’est lancé dans la fabrication d’un orgue de Barbarie. « S’il peut le faire, moi aussi ».
Il a tout fait tout seul, en mieux et plus beau
Il a tout appris par internet, grâce aux forums notamment. « C’est un dictionnaire merveilleux ». Il a pioché des idées et les a même améliorées. « J’ai fait à ma façon ».
Il a absolument tout fabriqué lui-même, les flûtes en chêne, les soufflets, tout. Excepté les membranes de la boîte à soupapes. « Sur internet, il fallait ou utiliser un préservatif ou des gants de chirurgiens, j’ai choisi les gants ». Les tuyaux en silicone, « mais vous ne le dites à personne, je les ai commandés sur un site de prothèses mammaires ». Personne ne le saura, évidemment.
Cet homme du Bois du Verne est captivant. Un canotier sur la tête et le voilà qui interprète « La pie voleuse » sur son orgue de Barbarie. C’est magique. Amazing ! « Vous savez, l’orgue de barbarie avec ses cartons perforés, c’est les prémices de l’informatique ».
Usiner, confectionner, fabriquer, imaginer, ranger bien entendu, sont les occupations de Daniel Rapin qui s’est découvert également une autre passion, la musique. « J’avais 46 ans quand je me suis mis au solfège, tout ça à cause de mes enfants quand je leur disais qu’ils jouaient des fausses notes. Fais de la musique et tu verras, me dirent-ils ».
Depuis, chaque mercredi il va à l’école de musique et joue désormais de l’accordéon. « Je joue quand des amis viennent à la maison et à la fin du repas, on pousse la chansonnette ». Il en fait quand même deux heures par jour. Il touche !
Daniel Rapin est un touche à tout. Artiste et poète de son temps à lui. Dans son garage trône une Coccinelle de 1973. Il l’a entièrement retapée et « elle a été la voiture le jour de nos noces ». Il aurait même pu animer la soirée avec son orgue de Barbarie. Pour les 50 ans de mariage.
Jean Bernard
Daniel Rapin va participer à « L’heure de sortie » avec son orgue de barbarie. Il sera samedi 19 juin à l’auditorium des ADJ à Montceau pour une démonstration de 15h à 18h. Un rendez-vous qualifié déjà amazing!
BRAVO Daniel
Enfin fini , belle réussite , on ira voir çà
Amitiés
salut daniel, article mérité, j’ajoute la puissance de ta voix quand tu nous pousse la chansonnette !!!! vas tu faire la voiturette pour le tracter!!! lol!
Bernard
J’espère qu’il n’y aura pas une touche qui va se barrer comme sur l’accordéon…..
Énorme respect pour ce monsieur, un travail de titan !