Sois belle et tais-toi. C’est ainsi, qu’un temps, on définissait les critères de la beauté. Etre beau ou belle ne pouvait en aucun cas s’assimiler à une forme d’intelligence quelle qu’elle soit. C’est aujourd’hui une forme de réflexion totalement désuète mais qui garde encore des adeptes, n’en doutons pas.
Les mannequins sont souvent les premiers ciblés, qu’ils soient hommes ou femmes. « L’apparence a une place trop importante, on juge sur le physique, c’est très superficiel. Pour plaire, je dois ressembler à ça ». Ces paroles ne sont pas celles d’une sociologue ou d’un philosophe en mal de reconnaissance mais de Mister National, l’équivalent de Miss France.
Kevin Papon a le physique de l’emploi. Il a tout pour plaire, un corps de rêve sculpté dans la masse avec grâce et élégance et une belle gueule, celle qu’on remarque entre toutes avec ce regard qui vous transperce comme le glaive d’une gladiateur victorieux de son adversaire. Il en impose.
A 31 ans, celui qui est né au Creusot, a grandi dans la côte chalonnaise, s’est posé à Saint-Vallier à l’âge de 13 ans avant d’intégrer le sport études à Gueugnon en tant que joueur de tennis, se destinait à une carrière sportive. « Après le bac, j’ai intégré une université dans le Texas, près de Dallas » dit-il, toujours pour jouer au tennis. Mais une blessure au poignet le coupe dans son élan même s’il n’aurait jamais atteint le niveau pour disputer Roland Garros.
Kevin Papon modifie alors son fond de jeu et va goûter au journalisme dans une école privée à Nice, celle de Pape Diouf qui fut aussi président de l’Olympique de Marseille. Le métier ne l’emballe pas et met un pied dans le mannequinat. « J’ai démarré en Suisse puis la France, l’Allemagne et l’Italie ». Il a défilé pour Versace, Dolce Gabbana, Lacoste, bref toute la ribambelle des grands couturiers.
Il sait où il va et comment s’y prendre
Enfin Kevin Papon a trouvé sa voie. Que nenni, « ce milieu ne m’a pas plu. Je suis un vrai Bourguignon, je n’aime pas le superficiel mais je ne le regrette pas. Moi, je voulais devenir pro au tennis. Ma passion, c’est le sport » rappelle-t-il. Il ne se passe un jour sans qu’il ne fasse une activité physique, « je fais beaucoup de musculation. Le sport est mon oxygène ».
Avec son titre de Mister National, on pourrait croire que le mannequinat le poursuit comme son ombre. C’est mal le connaître même si « je ne le renie pas, c’est d’ailleurs un honneur mais la mode n’est pas une vocation ». Alors que fait Kevin Papon en dehors de revenir au Creusot où réside sa maman. « Je vis un peu partout » indique-t-il, l’air un peu mystérieux.
Depuis deux ans, il a beaucoup réfléchi sur qui est-il vraiment, savoir ce qu’il voulait et ce qu’on attendait de lui. Aujourd’hui, monsieur est dans les affaires. « J’ai des activités dans l’investissement de base, les fonds d’investissement ou encore la cryptomonnaie. Au quotidien je fais de la fusion acquisition d’entreprises ». Il travaille également pour une plateforme à l’international sur le développement personnel. Il compte aussi ouvrir des organismes de formation pour les entreprises et les particuliers. Il se donne à fond, « c’est une grosse charge de travail pour lancer tout ça d’ici la fin de l’année. C’est ambitieux mais j’ai pris le temps de voir que ça marche. C’est purement rationnel » explique-t-il.
Un si beau corps qui renferme de si belles idées, « je sais, je suis un paradoxe » avance-t-il. C’est aussi pourquoi il a accepté de concourir à Mister National, d’être élu et ambassadeur pendant un an. « Je veux véhiculer mon message, qu’on nous juge sur notre personnalité, notre vision de la vie ».
De la peur de perdre, d’échouer, Kevin Papon en tire une force « pour mieux réussir derrière. La peur m’a freiné dans ma carrière au tennis. Aujourd’hui, je suis devenu fort. La peur n’est plus un frein mais un levier » lâche-t-il de son coup droit ferme et puissant le long de la ligne.
De ses expériences, il a acquis une forme de sérénité sans atteindre la normalité qu’il déteste mais avec toujours ce besoin d’aider les autres. « J’aime être avec mes proches, découvrir, évoluer, aller au bout de mon potentiel ». Une vie atypique.
Derrière Mister National se cache un être qui a compris les faiblesses de l’esprit humain. Kevin Papon, il est paradoxal et même déroutant.
Jean Bernard
Être beau ou belle est le critère des autres, et peut amener les beautés à leur servir. L’argent facile en est le moteur. Faire son chemin autre, travailler dans ses études puis dans un emploi, engagent un courage permanent où les peurs font partie du voyage, les responsabilités suivent à chaque instant plus ou moins élevés selon les professions choisies.
Il en est de même pour les acteurs, comédiens qui se doivent d’être bons, en ce qui concerne les bons metteurs en scène.
La vie est un long fleuve .
Quand je lis « Dallas », « fonds d’investissement », « fusion acquisition d’entreprises » et « développement personnel »…. Je me pose des questions.
Pas vous ?