Rencontre – Jérôme Zubko, de joueur à entraîneur au FCMB, une très longue fidélité

Dès son plus jeune âge, Jérôme Zubko jouait au football dans son club de coeur, au Football Club Montceau où il a disputé l’ensemble de sa carrière sans jamais quitter le club. C’est tellement rare de nos jours que cela méritait d’être signalé.

Né en 1975, Jérôme Zubko a défendu les couleurs Rouge et Blanche dès les équipes jeunes avec ce passage en cadets nationaux et U17 nationaux où il excellait en défense centrale, souvent infranchissable.

Puis ce fut chez les seniors qu’il effectua la suite de sa longue carrière montcellienne aux cotés de Stefan Smektala, Michel Rapacz, Martial Beaucaire, Hicham Sofi, Vincent Zubko , Yazid Deghache, Mickael Czajka ,Guillaume Etondé, Fabien Michel, Jérome Léger, Jérémy Val avec Mathieu Kaminski comme entraineur, lui l’ancien joueur polonais qui a affronté la grande Juventus de Turin de Boniek et consorts.

On se souvient d’un soir du 12 février 2000 au stade des Alouettes face à une formation nantaise venue avec les Landreau, Nestor Fabbri. JM Chanelet, Eric Carrière, Frédéric Da Rocha, Antoine Sibierski  et l’ancien forgeron Alain Cavéglia l’emporter 6 – 0 en coupe de France en 16es de finale.

L’année suivante, Jérôme Zubko formait avec Martial Beaucaire un duo défensif très complémentaire et de très grande qualité entrainé par Pascal Moulin qui faisait office d’entraineur-joueur et la gouvernance de Jacques Turpin, le président.

En 2003, l’arrivée de Yannick Chandioux comme entraineur verra se pointer Jean-Pierre Bailly comme président, l’équipe où évoluera toujours Jérôme Zubko et les anciens forgerons Eric Boniface et Eric Vrielynck en défense.

C’est en 2007 que Jérôme arrêta sa longue et brillante carrière de joueur pour se diriger sur la fonction d’entraineur.

A ce jour, il est toujours entraineur des U16 au FCMB.

 

Jérôme Zubko, en quelle année avez vous signé votre première licence au FCMB ? 

« J’ai signé ma première licence à l’entente Montceau en 1984, j’avais joué au CS Magny dès mon plus jeune âge. Mon premier entraineur à Montceau était Jean-Claude Guyon chez les pupilles ».

 

Vos meilleurs et pires souvenirs de joueur sous la tunique Rouge et Blanc ?

 

« J’ai plus de bons souvenirs que de mauvais, heureusement. Tout d’abord, ces années en cadets nationaux et U17 nationaux, où nous étions capables de rivaliser avec les meilleurs dans ces championnats. Ensuite, ce parcours de coupe de France, saison 1999/2000, où nous gagnons à Gambsheim en 64e, puis Vesoul en 32e, avant de finir contre une Ligue 1, Nantes, en 16e. Il y a aussi la saison en DH avec Pascal Moulin où nous remontons en ne perdant que le dernier match.

Concernant les pires souvenirs, cela tourne souvent autour des matchs de coupes, quelques 64es perdus, quand les Ligues 1 nous tendaient les bras en 32es ».

Qu’est ce qui vous pousse à rester dans le milieu du football et en particulier entraîneur ?

 

« Au départ, c’est la présence de mes deux enfants Théo et Jules qui m’a lancé sur cette voie.  Après, ce qui me pousse à rester dans le milieu du foot, c’est l’amour du foot !  Préparer des séances, préparer des causeries, le discours d’avant match, la relation avec les joueurs, c’est tout ce qui me plait maintenant dans ce sport. Il y a aussi tous les petits tuyaux donnés par mes anciens coachs que j’essaie de transmettre ».

Autant d’années au FCMB, une longévité exceptionnelle (comme Lionel Large l’entraineur principal), comment vous l’expliquez ?

 

« Comme Lionel, je pense qu’on est plusieurs éducateurs, ou anciens joueurs, a avoir du sang rouge et blanc qui coule dans nos veines. Pendant toute notre jeunesse, on a toujours évolué au plus haut niveau régional, et souvent dans les championnats nationaux. C’est ce qui a fidélisé de nombreux joueurs pour les futures équipes seniors et on a crée ce noyau de bons joueurs qui s’est bonifié ensemble.

Et puis; je ne me vois pas aller jouer ailleurs qu’au mythique stade des Alouettes ! »

A quoi imputez vous les mentalités actuelles des joueurs qui n’hésitent pas à changer (une dizaine de fois pour certains) de club si souvent ?

 

« Je pense que l’arrivée de l’argent dans le monde amateur est une raison. Trop de joueurs sont uniquement intéressés par l’aspect financier et ils font souvent le mauvais choix. Il y a aussi un gros manque de lucidité de la plupart des joueurs (adultes et jeunes), pour en parler souvent avec certains joueurs, et mes joueurs U16, il y a parfois un monde d’écart entre ce que je pense et ce que eux pensent. Pour moi, un bon joueur de foot doit être capable de faire son auto-critique, sans toujours penser qu’il est le meilleur ».

En dehors du football, vous avez d’autres passions ?

 

« Le football prend vraiment une très grosse place (4 entrainements par semaine, plus le match du dimanche, plus la préparation des séances , donc je n’ai pas trop de place pour d’autres passions ».

Vous avez joué avec votre jeune frère Vincent . Comment cela se passait il sur le terrain et en dehors ? 

 

« Cela se passait bien sur le terrain, Vincent était vraiment un bon joueur, d’abord défenseur puis ensuite 8/10. Il était un peu chambreur. A la maison, on parlait de foot avec le papa, et les debriefs n’étaient pas toujours sur la même longueur d’onde. Après, je pense pas que ni lui, ni moi, n’avons manqué une carrière professionnelle, nous avons été performants à notre niveau et c’était le plus important pour nous ».

Vous étiez ‘ »une génération dorée » à votre époque. Certainement la meilleure ayant évolué ensemble au FCMB. Vous en parlez entre vous ?

 

« Une génération dorée, je sais pas si on peut vraiment dire cela. En revanche, je pense qu’on était une génération vraiment proche des gens du club, des supporters. Les après matchs étaient souvent l’occasion de discuter avec toutes ses personnes si importantes pour la vie d’un club. De plus, on était peut-être pas les meilleurs techniciens (à part Hicham Sofi ), mais au niveau de l’envie, on ne pouvait rien nous reprocher, et c’est ce qui plaisait à nos supporters, je crois. Comme nous étions beaucoup de joueurs du cru, nous nous revoyons principalement lors des matchs de la N3 où à la buvette on se remémore le bon vieux temps ».

 

Combien de temps pensez vous encore rester coach ? Avez vous songé un jour à arrêter pour vous consacrer à autre chose ?

 

« A l’heure actuelle, je ne pense pas me consacrer à autre chose. Combien de temps, je vais rester coach ? Le jour où les contraintes prendront le pas sur le plaisir, je pense dire stop et puis le FCMB est un club où règne une bonne ambiance (bénévoles et éducateurs ), alors on va continuer encore un petit peu.

Pour finir cet entretien, merci  de mettre un peu de lumière sur les bénévoles des différents clubs et les sports du coin.

Bonne fin de saison à tout le monde ».

 

Recueilli par J-F.P.

 

 

 

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