Rencontre – Chantal Amour, l’image d’une pin-up éprise de liberté

Puisque nous sommes encore dans la nostalgie du 80e anniversaire de la libération de Blanzy et Montceau-les-Mines, entre autres, c’est justement à partir de 1940 que le mot pin-up devient à la mode en France.

Les pin-up apparaissent dans les journaux, sur les calendriers ou encore des cartes d’arts très prisées des collectionneurs. L’après guerre est presque une forme de reconnaissance pour ces femmes utilisées pour des pubs, notamment de Coca-Cola. C’est l’époque de l’insouciance, de la liberté. Une époque que Chantal Amour aurait aimé connaître et surtout vivre. « Aujourd’hui, tout est interdit, on nous met des restrictions sur tout » déplore-t-elle alors qu’elle tente de trouver la bonne posture devant un des camions au musée situé à l’usine Aillot à Montceau-les-Mines.

Chantal Amour _ c’est son vrai nom de famille _ s’y sent comme chez elle. Au milieu de ces vieux bahuts aux histoires abracadabrantesques, elle se promène l’esprit léger. « J’en suis nostalgique  » dit-elle avec un clignement de cils, « ça m’aide à vivre ».

Pendant quelques jours, notre pin-up a pris un grand bol d’air des années Gabin et Belmondo. « Quand je regarde L’as des as, je me vois dans cet univers-là » confesse-t-elle. « J’ai demande à Lulu _ alias François Gambut _  si je pouvais faire une séance photos avec les camions car j’ai l’intention de faire des expositions, des cartes postales et même des calendriers » explique Chantal Amour qui a donc un amour immodéré pour ces véhicules au long passé historique.

A 52 ans, elle est très attachée à cette époque. « J’en ai le souvenir quand j’étais gamine ». Mais avant de la conduire sur les routes mélancoliques de ces belles mécaniques, Chantal Amour a connu une vie de tous les jours. « J’étais dans le commerce, j’ai même eu une boutique à Chalon-sur-Saône » raconte celle qui est originaire de Martigny-le-Comte et habite Chalon depuis dix-huit ans.

Puis un jour, c’est la bascule, « je suis devenue moi-même ». La voici artiste. C’est arrivé pendant des vacances en Corse. « J’étais sur mon scooter et je tombe sur une break 404 Peugeot. J’ai cherché un photographe et j’ai commencé comme ça » avant de devenir modèle d’art, « je pose dans les écoles, je suis un modèle vivant ».

Chantal Amour est une artiste agrémentée d’une touche pin-up. Elle est  nature. Tout un art.

 

J.B.

 

 

 

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