Communiqué de la liste Ecologistes et Solidaires aux élections régionales en Bourgogne – Franche-Comté.
Loup : protéger et cohabiter
La détresse des éleveurs et éleveuses suite à des attaques de troupeaux attribuées au loup en Saône-et-Loire démontre l’inefficacité des méthodes actuelles de protection. Malgré les tirs préventifs, les dégâts et les tensions perdurent.
Seules les mesures visant à la cohabitation permettront de sécuriser les éleveurs et leurs troupeaux. En effet, la présence du loup s’étend sur le territoire petit à petit et ce mouvement est irréversible. C’est d’ailleurs un signal encourageant alors que dans le même temps, la biodiversité s’effondre.
Dès les premières tensions en novembre 2020, les écologistes ont interpellé les pouvoirs publics pour engager un travail de concertation avec les éleveurs et éleveuses, les associations et les scientifiques, afin d’aboutir à une « gestion adaptative » des loups présents conciliant reconquête de la biodiversité et protection de l’élevage. L’argent public devra être investi dans les dispositifs de prévention.
Pour Stéphanie Modde « la conciliation est souhaitable ». « A la région, nous demanderons et participerons à la mise en œuvre un Plan régional de coexistence entre les grands carnivores sauvages et les troupeaux qui s’appuiera sur des solutions déjà expérimentées et efficaces ».
Ce plan reposera sur des dispositifs de collecte et de partage de données sur la présence de grands carnivores sauvages, des dispositifs d’alerte pour réagir rapidement, des mesures de protection efficaces, une mise en commun des expériences. La conception et la mise en œuvre de ce plan associera étroitement les éleveurs et éleveuses, les associations spécialisées, les collectivités territoriales, des scientifiques et les services de l’État pour trouver et mettre en œuvre des solutions de protection pérennes.
Selon Claire Mallard, tête de liste départementale pour la Saône-et-Loire, « le monde de l’élevage, les troupeaux et les loups méritent mieux qu’un débat binaire pour ou contre. La situation est complexe. Nous renouvelons notre solidarité envers les éleveurs et éleveuses confrontés à une situation brutale qu’ils doivent souvent affronter seuls. Notre volonté est d’innover ensemble, de valoriser ce qui marche ailleurs pour maintenir l’équilibre du vivant, l’économie locale qui contribuera à la prospérité de nos territoires et à la défense de la ruralité. »