AUGMENTER LES SALAIRES C’EST AMÉLIORER NOTRE SYSTÈME DE RETRAITE PAR RÉPARTITION.
Dès lors qu’il est question de salaires, le gouvernement et le patronat poussent des cris d’orfraies en déclarant qu’il est impensable de les augmenter, sous peine de handicaper de façon suicidaire la sacro-sainte compétitivité des entreprises.
La question des salaires est donc devenue un tabou pour le camp d’en face. Pourtant, si l’on se penche sur le partage de la richesse produite, on se rend compte immédiatement que la part réservée aux salaires est de nos jours réduite à peau de chagrin.
Selon l’organisation Oxfam, de 2009 à 2016, les entreprises du CAC 40 ont consacré 5 % de leurs bénéfices aux salaires contre plus de 67 % aux dividendes versés aux actionnaires.
De son côté, le cabinet Julius Henderson affirme que la France est « de loin […] le plus grand payeur de dividendes en Europe » avec plus de 51 milliards d’euros au 2e trimestre 2019, soit plus de 3 % de hausse par rapport à 2018. Et pendant ce temps, selon le même rapport, les salariés au Smic se sont contentés d’une revalorisation de 1,5 % en 2017, tandis que selon l’Insee la hausse du salaire moyen en 2018 a été de 2 % avec une inflation à 1,8 % ! Le contraste est saisissant et illustre le hold-up du capital sur les revenus du travail.
Cette « compression salariale » si chère aux libéraux en France et dans l’Union européenne a pour conséquence l’appauvrissement et la précarisation de la population de notre pays. Presque 9 millions de Français vivent avec moins de 1026 € par mois (seuil de pauvreté selon l’Insee), soit un taux de pauvreté à 14 %. Ce phénomène s’aggrave d’année en année. Depuis trente-cinq ans, le taux de précarité en France est passé de 5 à 14 %.
Selon le Secours populaire, la part des Français qui vivent à découvert (18 %) est en hausse de 4 % en 2019, et la part de ceux qui ont du mal à payer leurs factures d’énergie s’élève à 32 %, en hausse de 5 points. Selon le baromètre d’opinion de la Drees (organisme de mesure statistique sous la tutelle du gouvernement), un tiers des ouvriers se sentent pauvres et les Français estiment qu’une personne seule doit disposer d’un revenu minimum de 1760 € pour vivre décemment. Ce diagnostic des
travailleurs eux-mêmes résonne en écho avec la revendication de la CGT d’un Smic à 1800 € bruts.
Parallèlement à cela, on sait que le gouvernement cherche à imposer une contre-réforme des retraites par points particulièrement scélérate, avec prise en compte de toute la carrière et non pas des 25 meilleures années (secteur privé) ou des six derniers mois (fonctionnaires). La CGT a calculé que l’aboutissement de ce projet se solderait par une chute de 10 à 30 % des pensions. Le Conseil d’orientation des retraites et le haut-commissaire Delevoye en charge du dossier ont tous deux confessé qu’il n’y avait aucune urgence de financement de notre système de retraites.
Le gouvernement s’entête sur une réforme qui fait de plus en plus l’unanimité contre elle. Selon le dernier sondage Elabe, seuls 29 % des Français y sont désormais favorables, contre 47 % qui y sont opposés.
La CGT a une exigence simple et évidente : Messieurs Macron et Philippe doivent lancer une grande campagne dans les administrations et les entreprises pour décider d’une large augmentation des salaires, en contraignant le grand patronat plutôt que servir honteusement ses intérêts. Car augmenter les salaires est la meilleure et la plus évidente façon de financer, garantir et renforcer notre système solidaire de retraites, légué par le Conseil national de la Résistance.
LA CGT PROPOSE
• De supprimer immédiatement les écarts de salaires entre femmes et hommes, ce qui est bon à la fois pour les revenus nets et pour la protection sociale ;
• D’augmenter les salaires partout en prenant en compte les qualifications sur la base d’un Smic à 1 800 € bruts pour un salarié sans qualification ;
• D’engager une réforme de la fiscalité et des cotisations sociales du patronat au prorata des richesses et profits produits pour taxer les entreprises du CAC 40 et permettre aux artisans et petits patrons d’augmenter les salaires.
TOUTES ET TOUS ENSEMBLE LE 5 DÉCEMBRE 2019 !
Ce diagramme confirme, s’il en était besoin, que c’est majoritairement sous des gouvernances dites » de gauche », que le découplage des « royalties » prélevées sur le fruit du travail a fait un saut.
Alors, qu’avons nous à attendre de vous ?
Retraites ?
https://www.sauvegarde-retraites.org/campagne-de-presse-pour-la-retraite.php?n=58
Tous ensembles, ceux qui ont des régimes spéciaux financés par la collectivité et ceux à qui on enlève même ce qu’ils n’ont pas ? Hypocrisie non ?
Tous ensembles, oui, mais avec un seul régime social appliqué à tous, Ce n’est pas votre propos et je vous comprends car vous pouvez vous appuyer sur la masse des français bénéficiant de privilèges.
Enfin, ce n’est que mon avis
A la CGT, ils sont vraiment très fort. L’objectif d’une entreprise privée est de rémunérer les détenteurs du capital. A t’on déjà vu un bailleur faire cadeau des loyers à ses locataires ? Les salariés sont un des moyens que l’entreprise utilise pour produire de la valeur ajouté afin de rémunérer les détenteurs du capital.
Dans un pays qui fonctionnerait correctement d’un point de vue social, si l’entreprise ne paie pas suffisamment ou maltraite ses salariés et bien, ceux ci donnent leur démission et vont travailler dans une entreprise ou les conditions seront meilleurs.
Mais pour cela, il faudrait que les français comprennent qu’ils sont acteurs de leur vie, qu’ils doivent acquerir à l’école, au cours de leur vie et maintenir leurs connaissances et leurs savoirs faire. Mais pour cela, il faut se prendre en charge et ne pas attendre des autres ce que l’on est pas capable d’exiger de soit même.
En Rhone Alpes, aujourd’hui, un plombier salarié, c’est 2 000 euros net minimum ! Et ce n’est qu’un exemple parmis d’autres. Alors, oui, c’est vraie que c’est plus fatiguant que le RMI à Montceau les mines, cela demande de faire des efforts, maais cela rapporte beaucoup plus.
Pour en revenir aux dividendes, un article très intéressant : https://www.atlantico.fr/decryptage/3577887/record-de-distribution-des-dividendes–ces-grossieres-erreurs-d-interpretation-qui-expliquent-la-levee-de-bouclier-eric-verhaeghe