Attention Mme Butterfly peut nourrir de sombres projets pour l’ornementation de vos jardins. En effet depuis une dizaine d’année la Pyrale du buis (Cydalima perspectalis), qui a été accidentellement Introduite en Europe dans les années 2000, dévore goulûment nos buis sans défense.
Cette espèce de lépidoptères de la famille des Crambidae, originaire d’Extrême-Orient, figure depuis 2008 sur la liste d’alerte de l’Organisation européenne et méditerranéenne pour la protection des plantes (OEPP, 2007)
Comme d’habitude le papillon commence par la chenille. Portrait-robot : tête noire luisante, corps vert clair strié longitudinalement de vert foncé (couleur courgette), une vraie beauté velue mais non urticante.
Cette nymphe est une goulue très active et surtout elle vit en grosses colonies, qui comportent deux à trois générations par an et qui se nourrissent exclusivement de buis dont elles consomment les feuilles et l’écorce.
Elle a peu de prédateurs naturels en Europe occidentale, le moineau et la mésange bleue semblent être les seuls.
Les moyens de lutte sont au nombre de 4.
– La lutte mécanique par récolte à la main. Long fastidieux, pas forcément efficace car on peut oublier des chenilles et il y a surement des centaines d’œufs.
– La lutte microbiologique avec la bactérie Bacillus thuringiensis l’insecticide le plus utilisé au monde en agriculture biologique. Attention aux animaux domestiques. Le traitement doit être répété au moins 3 ou 4 fois entre avril et septembre. On coupe au pied et on laisse repousser après avoir vaporisé.
– La lutte chimique avec pulvérisation d’un insecticide chimique homologué à base de pyréthrinoïdes, sauf que cela n’est pas supérieur au Bacillus thuringiensis et sans doute plus dangereux pour l’environnement.
– Le piégeage des papillons : éclairez de nuit une bassine d’eau savonneuse (liquide vaisselle). Ramassez ensuite les cadavres. Vous luttez contre la prolifération, mais traitez quand même vos buis car des œufs ont surement été pondus.
Et puis pensez aux autres buis chez les voisins, en traitant les vôtres vous protégez aussi les leurs.
Gilles DESNOIX
