membre du Parti de la Gauche Européenne-Section Bassin minier.
Pour l’emploi, la formation et les salaires !
Notre pays, comme l’ensemble de la planète, a subi le double choc des crises jumelles économique et sanitaire. Durant près d’un an, l’ensemble de l’économie a été mis non sous cloche comme certains l’avancent, mais sous la perfusion des aides de l’État et des organismes sociaux. Ces aides étaient nécessaires, notamment pour les plus petites entreprises, mais nécessitaient d’abord et avant tout la mise en place de conditionnalités afin que l’argent injecté soit utile à l’emploi, aux salaires, la formation et la transition écologique.
Or, c’est tout le contraire qui s’est passé. Alors que le gouvernement mettait en place des plans d’urgence pour de grandes filières (aéronautique, automobile) à coups de milliards, les grands groupes de ces mêmes secteurs multipliaient les plans sociaux et les restructurations, détruisant ainsi des milliers d’emplois et, plus durablement, des savoir-faire. Dans le même temps, la crise a été un révélateur des manques criants de notre pays dans nombre de secteurs, qu’ils soient industriels ou de service public. La politique de Macron et de Le Maire est tout entière tournée vers le maintien des taux de rentabilité, quitte à faire payer le prix à l’ensemble de la population en utilisant le chantage à l’emploi.
Tout appelle donc à se saisir du débat et de la bataille concrète sur le terrain. Il s’agit de faire de la bataille pour l’emploi une affaire politique d’envergure en travaillant toutes les portes d’entrée. Développement industriel, création de postes dans les hôpitaux et l’éducation nationale, retour de la retraite à 60 ans, nouveaux droits d’interventions et de gestion des salariés, mobilisation du crédit bancaire et de la fiscalité pour des projets utiles, sécurisation des parcours de vie, accès à une formation de qualité tout au long de la vie, nationalisation de l’énergie, retour des logiques de services public dans les transports (SNCF, RATP)… Nous avons besoin de montrer qu’une autre logique est possible, qu’une autre cohérence doit se construire, autour de nouveaux objectifs sociaux et environnementaux, avec de nouveaux pouvoirs et de nouveaux moyens financiers.
Avec la semaine d’action du 9 au 16 octobre, nous voulons faire de cette question de l’emploi d’une part un débat incontournable et central de société et de la présidentielle, mais également un temps où les communistes sont utiles aux luttes existantes. Nous voulons montrer qu’une nouvelle cohérence est possible qui réponde aux besoins de la population et aux défis environnementaux.