Communiqué de Femmes Solidaires.
L’extrême droite est incompatible avec les droits des femmes.
Comme 77% des françaises, nous trouvons que les sujets des droits des femmes n’ont pas été traités correctement pendant la campagne présidentielle. Nous avons porté auprès des candidats le Plan d’urgence pour l’Égalité. Nous savons qu’il y a urgence pour l’égalité et la lutte contre les violences faites aux femmes. Nous savons que si pendant le quinquennat qui s’achève, le Gouvernement a porté de nombreuses initiatives en réponse à nos mobilisations, son bilan est mitigé à plusieurs égards, notamment son refus de mieux financer la lutte contre les violences et leur prévention ou l’absence de politiques ambitieuses pour réduire les inégalités. Nous continuons à demander à Emmanuel Macron de s’engager plus fermement pour les droits des femmes. Mais il est aujourd’hui de notre responsabilité de dénoncer une élection qui, si elle avait lieu, serait la plus grande régression pour les droits des femmes.
Tout d’abord, nous rappelons que Marine Le Pen, son parti et ses soutiens sont de tout temps les principaux opposants à l’avortement. Ils ont régulièrement dénoncé les soi-disant « IVG de confort ». Au cours des derniers mois, ils se sont fermement opposés à l’allongement des délais de 12 à 14 semaines.
En matière de droits des femmes, l’extrême droite a une constante : celle de nous combattre, de nous mépriser et de nous piétiner.
À l’Assemblée nationale, comme au Parlement Européen, Marine Le Pen et les élus de son parti se sont opposés quasiment unanimement et systématiquement aux textes qui promeuvent l’égalité entre les femmes et les hommes – que ce soit pour l’égalité salariale, l’accès à la contraception, la lutte contre les violences faites aux femmes et les violences de genre, ou la promotion de la parité.
Enfin, Marine Le Pen s’oppose à l’éducation à la vie affective et sexuelle à l’école primaire, fondement de la prévention de ces violences auprès des plus jeunes. Ses soutiens sont plus clairs encore : ainsi Éric Zemmour a fait du combat contre le féminisme un combat contre la “dévirilisation de l’occident”, et contre le “grand remplacement”. En matière de droits des femmes, l’extrême droite a une constante : celle de nous combattre, de nous mépriser et de nous piétiner.
L’égalité entre les femmes et les hommes que prône Mme Le Pen et son parti n’est qu’une façade qui masque une volonté de stigmatiser et d’exclure les femmes étrangères ou immigrées et d’entraver la liberté des femmes à choisir leur destin, en les renvoyant à la maison ou en les reléguant avant tout à des rôles maternels.