C’est un « petit cube rectangulaire » _ 30 mètres de long et 15 de large _ mais hautement surveillé (47 caméras) et doté de toutes les sécurités. Pour le premier Data Center en Saône-et-Loire, les deux porteurs du projets, Benjamin Ledoux et Christopher Leal ont mis le paquet.
Situé sur le site Magenta au Creusot, à proximité du centre technique de Framatome, ses concepteurs n’ont pas lésiné sur la fiabilité de ce centre de données, une infrastructure composée d’un réseau d’ordinateurs et d’espaces de stockage utilisée par des entreprises pour stocker et entreposer de grandes quantités de données.
D’ailleurs, « toute la puissance électrique est située à l’extérieur du bâtiment » explique Benjamin Ledoux. Il garde en mémoire l’incendie qui a mis à mal le data center OVH à Strasbourg en mars 2021 et privé une partie des clients de leurs données. « En cas de feu comme à Strasbourg, notre bâtiment ne sera pas impacté » ajoute-t-il. Et quand bien même il serait privé d’électricité _ l’’arrivée électrique, le froid, le système incendie, la fibre optique, tout est doublé _ deux groupes électrogènes entrent en action pour au moins 72 heures. « C’est zéro arrêt de production » assure Benjamin Ledoux, président de Rubix data center.
La mise en service du data center a débuté le 1er juillet dernier et fonctionne à 30% de sa capacité, c’est-à-dire deux salles sur six. « Nous voulions d’abord rassurer les clients sur la qualité du bâtiment » explique-t-il aux différents maires de la communauté urbaine Creusot Montceau dont son président, David Marti. Un appel du pied du dirigeant aux élus pour sécuriser leurs données. L’idée devrait faire son chemin.
L’implantation du data center sur un terrain de 1800 m2 cédé par la CUCM qui a participé aussi avec une subvention de 100 000 € (coût total 1.2 M €) est le meilleur emplacement car placé à proximité des grands de l’industrie creusotine. Le marché est local et « ici, nous sommes à moitié prix, ça compte » glisse David Marti. Même si le foncier se fait rare, « nous n’avons pas hésité avec ce projet de data » ajoute-t-il. Tous ces paramètres notamment le coût du foncier moins cher qu’à Paris permet justement de baisser le prix du service aux entreprises.
Le Rubix data center n’a que des avantages.
J.B.
Tant qu’il n’y a pas redondance avec un autre site, notamment pour les sauvegardes, la sécurité n’est pas totale.
Donc, l’autre site prévu à Chalon est indispensable !
On se doit de saluer ces entrepreneurs, bravo à eux.
Mais par contre, déclarer : « En cas de feu comme à Strasbourg, notre bâtiment ne sera pas impacté »
Alors, la, ayant travailler 15 ans dans le milieu des datacenters et dans le domaine du secours informatique, tout mes clients qui ont subis des sinistres, étaient persuadés que cela ne pouvait pas leur arriver ….
Et pourtant ….
Je rejoins donc totalement le commentaire de Bernard, le « dual-site » est indispensable si l’on souhaite se protéger contre un sinistre local.
Et si je puis me permettre un conseil, ne pas sous estimer pas le pouvoir de « cagade » de RTE, ils sont capables de vous envoyer des surcharges de dizaines de millier de volt, détruire des milliers d’équipements dans tout le nord Isère, jusqu’à Grenoble et vous déclarer qu’il ne s’est rien passer (voir l’affaire du raccordement du village de marques de Villefontaine en juillet 2018 si je ne me trompe pas, le temps passe vite ….)
Un très grand nom de l’informatique a subit un sinistre majeur, impactant ses clients (multinationales et grandes entreprises française) pendant plusieurs jours. Certaines PME suite à la destruction de leurs lignes de production, ont même mis la clef sous la porte.
https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/isere-panne-d-electricite-a-la-prison-de-saint-quentin-fallavier-1562684955
La prison de Saint Quentin a été fortement impactée par la surcharge, détruisant nombre d’équipements de secours, comme pour de très nombreuses entreprises de tout le nord du département.