Préfecture – Konecranes, une stratégie difficilement lisible depuis 3 ans

Information de la préfecture de Saône-et-Loire – Le groupe finlandais KONECRANES, qui exploite sur la commune de Saint-Vallier un site de fabrication de grues mobiles et d’engins portuaires de levage, vient d’annoncer au Comité social et économique d’entreprise la suppression d’une centaine d’emplois.

 

Cette annonce est une mauvaise nouvelle, d’abord pour les salariés concernés et leurs familles, puis pour tous ceux, élus, et services de l’État notamment, qui ont en charge de gérer ses conséquences désastreuses. Elle intervient, par ailleurs, sur un bassin de vie déjà lourdement affecté par la désindustrialisation et ne manquera pas d’avoir un impact sur le climat social local.

 

Le groupe KONECRANES a poursuivi ces trois dernières années, pour toutes ses activités en France et en particulier en Saône-et-Loire, une stratégie difficilement lisible qui n’a pas permis d’anticiper les recherches de solutions ou d’explorer toutes les pistes de reprise.

 

Il doit nécessairement engager un dialogue serein et fructueux tant avec les représentants des salariés qu’avec les services de l’État. Tout doit être entrepris en effet pour sauvegarder l’outil, l’activité et les savoir-faire associés et laisser prospérer les chances d’une reprise.

 

L’ouverture d’une procédure de Plan de Sauvegarde de l’Emploi paraît prématurée tant que cette recherche de repreneur n’aura pas eu lieu.

 

Le préfet, le sous-préfet de l’arrondissement d’Autun et le directeur de l’unité départementale de la DIRRECTE n’ont pas manqué de rappeler à l’entreprise ces points de vigilance.

 

En tout état de cause, l’État veillera à ce que les droits des salariés soient pleinement respectés. Les services de la DIRECCTE seront particulièrement vigilants quant à la conduite des procédures légales prévues à cet effet. Le maintien, affiché par le KONECRANES, d’une activité résiduelle de fabrication de pièces détachées sur le site de Saint-Vallier, s’il devait n’être qu’un artifice temporaire, ne doit pas lui permettre d’échapper à ses obligations de recherche de repreneur et le cas échéant de revitalisation réelle du territoire.

 

Le préfet se propose de saisir le procureur de la République près le tribunal judiciaire de Chalon-sur-Saône en cas de refus d’examen sérieux et approfondi de toute demande de reprise du site dans l’hypothèse d’un contournement de la loi du 29 mars 2014 dite « loi Florange ».

 

Le préfet, le sous-préfet de l’arrondissement d’Autun, les directeurs des unités départementales de la DIRRECTE et de la DREAL, ainsi que le commissaire au redressement productif sont à l’entière disposition des élus, toutes collectivités confondues, pour toutes rencontres afin d’adopter une position commune face à cette situation. Les services de l’Etat sont également à l’écoute des représentants des salariés de l’entreprise.

2 commentaires :

  1. L’Etat tente de monter qu’il peut encore faire quelque chose pour sauver les emplois… poudre aux yeux dans un moment difficile pour l’exécutif tant au niveau local que national avant les élections municipales. L’Etat n’a que peu de marge de manoeuvre: il laisse brader les bijoux de famille industriels (parlons de la privatisation des autoroutes), et c’est ainsi depuis des décennies. PPM était une entreprise dont le savoir-faire a été vampirisé pour au final laisser une coquille vide dans la zone industrielle de la Saule. Le plan de Konecranes jette juste une lumière crue sur ce que tout le monde attendait depuis des années: la fermeture du site. Déjà avec la venue de Terex c’était le loup qui entrait dans la bergerie. Les 26 salariés restant ne font pas illusion.

  2. Vous nous parlez d’une recherche de repreneur mais un repreneur qui reprendrait quoi ?
    Il n’y a rien à reprendre mis à part un formidable outil de production mais pour y faire quoi ?
    L’activité grues mobiles a été cedée (avec tous les droits, plans, brevets). L’activité Stacker, celle qui intéressait réellement Kone Crane, est absorbée par les usines Kone Crane de Suède et de Chine.
    Il reste donc des bâtiments avec de supers équipements (ponts roulants, cabines de grenaillage, cabines de peinture, ateliers de soudure etc etc) ainsi qu’un savoir faire mais il n’y a plus de produit ; les produits…

    Ce n’est donc pas un repreneur qu’il faut mais un entrepreneur, quelqu’un qui serait intéressé par le site pour fabriquer un nouveau produit.
    C’est pas gagné…

    Courage à tous.

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