Communiqué – En Saône-et-Loire, comme partout en France des personnes sont déboutées de leur demande d’asile et deviennent des « sans-papiers ». Ils n’ont commis aucun crime, aucune faute, sauf celle de ne pas avoir pu prouver à l’OFPRA les menaces, les discriminations, les violences qu’ils vivent dans leur pays.
Nous voulons leur donner la parole. On parle d’eux, on parle sur eux, et en particulier ces derniers jours où le gouvernement vote une nouvelle loi sur l’asile et l’éloignement qui va durcir encore les conditions de vie de ces personnes, les repousser encore plus dans la clandestinité.
Durant le pique-nique de la Fraternité, nous voulons leur donner la parole. Ces personnes sont des humains comme nous tous, avec des besoins, des souhaits, des rêves. Aucun n’est parti de son pays pour profiter de la France. Nous voulons qu’ils prennent la parole en direct pour nous dire leurs attentes et non pas qu’on parle en leur nom.
Nous voulons aussi témoigner de ce que nous vivons avec eux, de la fraternité qui se construit chaque jour. Ce mot qui fait partie de notre devise de la république ne peut pas être un simple mot sur le fronton des mairies. Il est une réalité que les citoyens vivent. Nous, français, voulons exprimer ce que nous découvrons à leur côté : leur courage, leur patience, leur volonté, leurs traditions, leur langue, leur espoir. Nous voulons montrer que la fraternité est réciproque et réellement vécue. Quoi de mieux qu’un repas pour signifier cela ?
Une France accueillante, hospitalière, fraternelle existe. Elle ne fait pas de bruit. Dans nos villages et villes de Saône-et-Loire les migrants qui ont obtenu le statut de réfugié ou qui ont été régularisés travaillent, éduquent leurs enfants, concourent à notre société.
Nous voulons que le gouvernement et le préfet de Saône et Loire appliquent les lois et les circulaires qui permettent la régularisation de ceux et celles qui sont présents depuis souvent plus de 5 ans et dont l’insertion est réelle.
Nous voulons une société ouverte, accueillante pour le bénéfice de tous.