Perrecy-les-Forges – Ecole fermée par des bottes de paille, parents d’élèves et élus déterminés

 

Ils n’ont pas fini de faire remonter les doléances des parents d’élèves mécontents dans le département suite aux annonces de projets de fermetures de postes dans les écoles de Saône-et-Loire, au nombre de vingt. Sur son secteur de Montceau, Guillaume Boulade, inspecteur d’académie, est sur le pied de guerre.

Mardi soir, il était à Rozelay quartier de Ciry-le-Noble. Ce jeudi matin, au dernier moment, il a annulé ses rendez-vous pour venir au chevet de l’école de Perrecy-les-Forges où l’attendaient parents d’élèves, élus et enfants très mécontents que la DASEN (directrice des services départementaux de l’Éducation nationale) a soumis l’idée de supprimer un poste d’enseignant à l’école aux Mille Couleurs.

La situation est simple. « Aujourd’hui, nous avons 102 élèves, cinq classes, cinq enseignantes » explique le maire, Roland Barnet et « l’éducation nationale a le projet de supprimer un poste » sachant qu’à la rentrée en septembre 2025, une estimation prévoit 92 enfants.

Là encore, « on ne prend pas en compte un enseignement de qualité » déplorait une parente. Le couperet tombe ou va tomber d’ici la fin février et Perrecy-les-Forges sera amputée d’un poste.

Depuis ce jeudi matin, impossible de pénétrer dans l’école en plein coeur du village. Les deux entrées sont bloquées par des bottes de paille. Les parents d’élèves sont prêts à « soutenir le siège » plusieurs jours si besoin, « jusqu’à l’obtention d’un rendez-vous avec la DASEN » espérait Céline.

Quand bien même Guillaume Boulade comprenait la colère des parents et des élus, « je ne suis que le relais avec madame la directrice académique, je ne prends pas de décision ». Mais il explique, notamment ces enfants de moins de 3 ans que l’Education nationale ne prend pas en compte (ils sont 5 aujourd’hui). « Perrecy ne fait pas partie des dispositifs quartier prioritaire ou de ruralité éloignée. Accueillir les moins de 3 ans relève de la commune ».

Qui dit Perrecy-les-Forges, dit nécessairement la quartier de Rozelay dont une partie est sur la commune de Perrecy, l’autre sur Ciry-le-Noble et des 11 élèves de Perrecy-Rozelay scolarisés aux écoles de Ciry-Rozelay. Géographiquement parlant, c’est plus pratique. Mais ce sont 11 élèves qui pourraient revenir à l’école de Perrecy. « La commune est prête à mettre une navette en place » assurait Roland Barnet. « Alors madame la directrice académique pourrait revenir sur sa décision » évoquait son subordonné.

En revanche, pas question d’envisager un regroupement pédagogique entre les deux communes comme l’a suggéré Guillaume Boulade. « Nous n’allons pas agiter le RIP (Reconnu d’intérêt pédagogique) à un peu plus d’un an des élections municipales » lui répondait le maire de Perrecy.

Aux Mille Couleurs, on veut tout simplement garder les cinq enseignantes et permettre aux enfants  de suivre un enseignement de qualité.

Tout paraît simple sur le papier. Tout semble plus compliqué dans les sphères de l’Education nationale.

 

J.B.

 

 

 

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