Communiqué du parti communiste français – Pour une autre politique de formation continue.
Dans notre communiqué du 14 décembre 2017 nous écrivions « L’Association nationale pour la Formation Professionnelle des Adultes (AFPA), est née en 1949 pour répondre aux besoins de la France en pleine reconstruction. L’AFPA, devenue Agence nationale en janvier 2017, a été et est victime de la politique mise en oeuvre à la suite des choix européens à partir de 1992. En effet le Traité sur l’Union Européenne signé à Maastricht préconise « …l’abolition (…) des obstacles à la libre circulation des marchandises, des personnes, des services et des capitaux (…) conformément au principe d’une économie de marché ouverte où la concurrence est libre » Cette orientation générale s’est précisée avec la « stratégie de Lisbonne » pour l’Union européenne à l’horizon 2020 qui préconise la marchandisation du savoir et de la formation. En France cette orientation s’est concrétisée avec la libéralisation du « «marché » de la formation professionnelle. Ainsi des opérateurs privés à but lucratif apparaissent de plus en plus à côté du service public de formation continue dans un cadre concurrentiel. Le Conseil Régional de Bourgogne, à la suite de la fin de la convention tripartite conclue avec l’Etat et l’AFPA, dans sa délibération du 29 juin 2009, avait décidé d’ « utiliser toutes les possibilités offertes par le code des marchés publics » en matière de formation professionnelle continue. L’AFPA, au niveau national, a frôlé la faillite en 2012 et son président, suite aux désaccords avec la politique actuelle, a annoncé sa démission pour la fin de l’année. L’objectif serait d’arriver à l’équilibre financier en 2020 avec des fermetures de sites et de 2000 à 3000 suppressions d’emplois. Les problèmes économiques et sociaux que rencontre l’AFPA, sont la conséquence des choix politiques et seulement une remise en cause de ces choix pourra permettre à l’AFPA de retrouver sa vocation initiale et indispensable à un véritable service public de formation continue. L’AFPA de Montceau-les-Mines avec 33 formations qualifiantes, 8 secteurs professionnels et 41 collaborateurs assure aussi la restauration et l’hébergement. Le personnel est inquiet car des suppressions d’emploi voir la fermeture du site ne sont pas exclues. Les élus et la population doivent s’emparer de cette situation et exiger des pouvoirs publics les ressources nécessaires pour le maintien et le développement de l’AFPA, afin d’assurer l’avenir industriel du Bassin minier et de son environnement. »
Suppressions d’emplois et de sites – La nouvelle vient de tomber: 7 suppressions de postes sur 23 à l’AFPA de Montceau-les-Mines et fermeture de l’AFPA du Creusot.
L’AFPA doit vivre et se développer – Le PCF soutient la manifestation des salariés de l’AFPA. Ceux-ci sont en lutte pour leur emploi et le devenir d’une formation professionnelle publique pour les adultes en France. Le gouvernement doit faire le bon choix. Au moment où 20 milliards d’euros de cadeaux fiscaux ont été faits aux entreprises, va-t-il abandonner le secteur de la formation professionnelle au secteur privé comme l’exigent les directives de l’Union Européenne ? Son budget doit être revu à la hausse. Son action, celle de former nombre d’adultes au marché du travail, est une des seules pistes réellement sérieuses pour arrêter l’enfoncement dans la crise que connait notre pays. L’AFPA doit vivre et se développer !Avec les salariés, le PCF défend le maintien d’une AFPA nationale et le développement de ses activités de formation, des modes de financement qui sécurisent et structurent ses missions pour aller vers la reconstitution d’un vrai service d’accueil, d’information, d’orientation et d’accompagnement pour les stagiaires de la formation professionnelle.