Le lavoir des Chavannes de Montceau-les-Mines a rencontré un vif succès à l’occasion des journées européennes du patrimoine ce week-end. L’occasion aussi pour l’association de Sauvegarde du lavoir de lancer le premier opus du centenaire de ce monument de fer et de béton.
Samedi, en fin de journée, malgré une belle rincée, les bénévoles de l’association n’en revenaient pas, « on a dû dépasser le millier de visiteurs » estime Jean-François Gagne le président.
Un très grand nombre de curieux a apprécié les expositions installées dans la salle de douche. Tout, tout, tout vous saurez tout sur le lavoir des Chavannes, sa construction, à quoi il servait et percer même ses entrailles grâce à des maquettes des élèves de l’ENSA de Clermont-Ferrand. Les élèves architectes ont pris le lavoir comme sujet de leurs études. Ils sont venus sur place pour comprendre ce gigantesque bâtiment. Ils ont donc réalisé des maquettes issues de leur travail.
Le plus impressionnant de ces journées du patrimoine a sans doute été l’écoute, les yeux dans le noir, des sons du lavoir endormi capturé par le Chalonnais Bruno Bernard. Dans la salle des pendus, l’intérieur d’acier du monstre a résonné. Il a créé une oeuvre inédite spécialement pour les 100 ans. Une immersion sonore. Il est permacousmaticien.
Mais à chaque fois que Christian, Michel, Jean-François ont évoqué leur passé au lavoir des Chavannes, expliquant le chargement du charbon, l’entretien des machines ou encore l’histoire du canal, une même et unique question revenait en boucle : « On peut le visiter ? » Hélas non, c’est trop dangereux. La déception se lisait sur les visages.
Autre point fort du week-end, devait être la réalisation d’une fresque, toujours pour les 100 ans, par Aka Tchak. Samedi, sur un mur recouvert d’une toile, il a commencé mais la pluie a tout gâché. Il devait revenir le lendemain pour finir. « Nous n’avons pas eu de ses nouvelles » indiquait Jean-François Gagne.
J.B.