membre du Parti de la Gauche Européenne-Section Bassin minier.
Contre les violences faites aux femmes
Ce 25 novembre 2020, Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, a lieu en pleine crise sanitaire, pendant un deuxième confinement, tout aussi risqué que le premier pour les femmes et les enfants dans les foyers où la violence règne. Cela est bien connu, les violences à l’âge adulte prospèrent sur le terreau de celles connues dans l’enfance, du côté des victimes comme des agresseurs d’ailleurs. Pour briser ce cycle infernal, il est fondamental de détecter, écouter, prendre en charge et réparer dès les premières violences.
Parce que nous sommes communistes, nous portons un féminisme-lutte des classes. La casse des services publics et le démantèlement des solidarités héritées du Conseil national de la Résistance, notamment les retraites et la Sécurité sociale, aggravent encore la situation économique des femmes. La Covid et le confinement, les fermetures des écoles, ont épuisé particulièrement les femmes au travail comme à la maison ! Appauvries et précarisées, elles sont encore plus vulnérables face aux violences. Le PCF demande immédiatement 1 milliard pour lutter contre les violences faites aux femmes et l’adoption d’une loi-cadre sur les violences qui rassemblerait l’ensemble des problématiques dont le travail éducatif de prévention et d’accompagnement.
À toutes les femmes qui ont révélé leurs souffrances, toutes celles qui se battent pour obtenir justice et soutien, pour se protéger et protéger leurs enfants, pour se reconstruire, retrouver la sérénité et le goût d’aimer à nouveau.
À ces femmes qui aiment les femmes et qui subissent la double discrimination en tant que femme et lesbienne.
À ces femmes de toutes origines et de tous milieux sociaux. Nous savons et nous réaffirmons qu’une alternative féministe ne peut être dissociée du combat contre les réactionnaires et l’extrême droite, contre le racisme, tout comme contre les LGBT-phobies.
À toutes celles qui n’ont pas encore parlé. À toutes celles et tous ceux qui veulent construire une société solidaire, les militant·e·s politiques et associatifs, ces agent·e·s du service public, ces professionnel·le·s de santé, ces voisin·e·s, ces élu·e·s locales, qui savent que « le privé est politique » et accompagnent les femmes vers la sortie des violences, tous ces gens qui pallient l’indifférence de l’État et sauvent des vies avec des bouts de ficelle.
Aux hommes alliés des femmes, qui se questionnent sur leurs idées et leurs pratiques, et qui écoutent et soutiennent les femmes, par humanité, par solidarité.
Nous voulons dire qu’il est possible d’en finir avec les violences faites aux femmes et aux enfants.
Le temps de la colère, les femmes, Notre temps, est arrivé ! Connaissons notre force, les femmes !
Découvrons-nous des milliers ! Nous pouvons gagner ce milliard historique !
(Hélène Bidard, responsable nationale de la commission, féministe/droits des femmes du PCF)