Le PCF très inquiet sur les urgences à l’hôpital de Montceau.
Communiqué – 1700. C’est le nombre de services, d’hôpitaux, de maternités, d’EHPAD… qui sont en lutte dans toute la France. Devant la colère qui monte dans les hôpitaux et les EHPAD, le ras-le-bol grandissant que nos parlementaires recueillent dans leur Tour de France démarré le 12 février, Edouard Philippe et Agnes Buzyn ont dû annoncer le lancement prochain d’une nouvelle réforme « globale, cohérente, méthodique » de l’ensemble du système de santé. Mais quand on connaît le goût de ce gouvernement pour l’austérité, la pensée de Mme Buzyn sur les 30% de soins hospitaliers qui ne seraient pas pertinents, les 4 milliards d’euros en moins en 2018 sur le budget de la santé, dont au moins 1,6 pour l’Hôpital… le pire est à craindre quand on nous parle d’un vaste plan de « transformation de l’offre de soins et qu’il ne s’agit pas de dépenser plus mais mieux » (« Globules rouges » 1er trimestre 2018).
Centre Hospitalier de Montceau-les-Mines: après la chirurgie, les urgences?
La fermeture totale du Service de chirurgie, inacceptable pour les patients et les personnels de santé, aura inévitablement des conséquences sur le Service des urgences.
L’Observatoire Régional des Urgences de Bourgogne, dans son rapport d’octobre 2017, a indiqué que notre Centre Hospitalier a enregistré 20.256 passages au Service des urgences depuis le 1er janvier 2017. L’âge moyenne des patients été de 44,8 et la durée moyenne de passage été de 02 :45.
L’Agence Regionale de Santé, dans son communiqué du 9 janvier 2018, assurait « le maintien des urgences », mais sans indiquer ni les horaires d’ouverture (24h/24, 7j/7 ?) ni la nature du Service des urgences (accueil et traitement des patients ou simplement accueil ?). Sans la chirurgie, les urgences ne pourrons pas assurer le traitement des patients, ils seront transférés vers d’autres hôpitaux éloignés, avec toutes les conséquences qu’on peut imaginer! L’ARS ne parle pas non plus du service mobile d’urgence et de réanimation (SMUR)!
Pour une nouvelle politique de santé
Après la loi Bachelot de la présidence de Nicolas Sarkozy et la loi Touraine du quinquennat de François Hollande, qui ont aggravé le désastre sanitaire, le renoncement aux soins et les déserts médicaux, le Gouvernement d’Emmanuel Macron poursuit la même politique de restriction budgétaire, ouvrant le secteur de la santé à la concurrence et à la marchandisation. L’hôpital public est malade des politiques d’austérité : suppression de postes et de lits, fermetures de services dans les hôpitaux de proximité, délais d’attente insupportables pour les malades, conditions de travail insoutenables pour les salariés au bord de l’épuisement. Alors qu’il faudrait au contraire créer des postes, former des personnels, pour répondre aux besoins de la population, pour lutter contre les inégalités sociales et territoriales qui entravent l’accès aux soins, pour accompagner dignement le vieillissement et la perte d’autonomie, le handicap.
Toutes et tous ensemble le 18 mai
Nous appelons à participer au rassemblement organisé par la Coordination Nationale des Comités de Défense des Hôpitaux et Maternités de proximité devant le siège de l’Agence Régionale de Santé à Dijon le vendredi 18 mai à 14h. Le Codef organise un transport en bus, départ près de l’Embarcadère à 12h.
Le PC mesure bien la problématique, il est temps de réagir, les forces de gauche doivent s’unir pour s’opposer à cet anti-démocratie alors que la démocratie sanitaire est une composante du plan régional de Santé.
Comprenne qui pourra?