Dès mardi matin, des parents d’élèves ont occupé pacifiquement l’école Les Pastels à Palinges où il a été annoncée la suppression d’un poste d’enseignante à la rentrée prochaine. A l’origine, Fabien Ben (DASEN) prévoyait deux fermetures de classes. Il en reste une à défendre.
Ce que font les parents d’élèves avec opiniâtreté, soutenus dans cette quête de sauvetage par la municipalité et son maire, Nicolas Lorton. Ce mardi, la mobilisation a été générale avec l’arrivée en milieu d’après-midi, de l’assistant au sénateur Fabien Genet, Josiane Corneloup, députée ou encore du maire de Saint-Bonnet-de-Vieille-Vigne dont huit enfants du village fréquentent Les Pastels.
D’ailleurs en ce moment, aux quatre coins du département où se dessinent des fermetures de classes, parents et élus sont vent debout pour inciter le ministre de l’Education Nationale à prendre la même décision que l’an passé, geler les fermetures. Il n’en prend pas la direction malgré les injonctions d’André Accary, président du Département, les députés, les sénateurs et des maires.
Ils ne baissent pas les bras pour autant et à Palinges, la lutte ne fait que commencer. Une pétition a recueilli 500 signatures pour 1500 habitants. « Que les représentants de l’Education Nationale nous écoute » prévient Nicolas Norton. Une réunion s’est tenue dans ce sens en fin d’après-midi.
Ici comme ailleurs, on ne comprend pas cette frénésie de fermer des classes alors même que la situation sanitaire n’a pas changé par rapport à l’an dernier. « On nous demande d’individualiser le travail avec les élèves alors que les classes vont se retrouver surchargées en cas de suppression de poste » fait remarquer avec bon sens l’une des enseignantes de l’école.
« Nous connaissons l’importance de l’apprentissage en maternelle et primaire, sans compter que Palinges fait des efforts pour l’accueil des enfants » souligne Josiane Corneloup. « Nous avons investi 900 000 € ces dernières années et 70 000 € sont programmés pour rénover des classes » rapporte le maire de Palinges.
Certes, les effectifs baissent, 147 en 2019 et 126 cette année mais la commune est attractive, un lotissement pointe le nez. « De nouvelles familles arrivent » précise encore Nicolas Norton.
Alors pas question de réduire la voilure à l’école Les Pastels. Une école aux teintes douces comme la vie au village.
Jean Bernard