L’emblématique Bonnet d’âne.
Le bonnet d’âne, tableau de Jean Geoffroy, 1880
Les « gros bonnets »
Jusqu’au 18e siècle, le bonnet était l’apanage des membres de la noblesse de robe, des ecclésiastiques et des docteurs, les magistrats n’« oppinaient-ils » pas du bonnet pour donner leur sentence ? De fait, plus le bonnet était imposant, plus le personnage était considéré. L’expression perdura bien après la disparition de cet attribut. De son côté, l’âne eut, autrefois, bonne presse, depuis sa présence dans la crèche où la Vierge l’aurait béni, dessinant sur son dos, une croix qu’il porte toujours. Il symbolisait alors l’intelligence, l’humilité et la patience. Le bonnet d’âne apparut donc, naturellement, dans les lieux d’enseignement, non pas comme un signe d’humiliation, mais comme un signe de transmission des vertus caractéristiques de l’âne. Faut-il y croire ? Avec le temps, l’âne perdit ses attributs et devint cet animal bête, têtu, ignorant et borné…
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