Municipales 2026 – La gauche montcellienne rame pour l’union, Isabelle Louis tient la barre

Dans le match que se livre la gauche montcellienne, aujourd’hui, c’est Isabelle Louis (PS) qui mène aux points.

Elle a été la première, en novembre 2024, à annoncer sa candidature à la mairie de Montceau-les-Mines et, depuis, malgré les vents contraires, elle n’a pas lâché le manche. « Ceux qui veulent me suivre peuvent venir », laissait-elle entendre.

Malgré des rencontres et des discussions, ni Énergies Citoyennes, ni Cap 2026, ni même l’électron libre Laurent Selvez ne comptaient se rallier au panache blanc de la leader socialiste sur Montceau-les-Mines. Même La France insoumise, pourtant d’accord en novembre 2024 pour une alliance, a finalement quitté le navire.
« En haut lieu, ils n’étaient pas d’accord », fait savoir Matthieu Demanuelli, président de l’association Énergies Citoyennes.

Du côté d’Énergies Citoyennes, avec notamment Éric Commeau, et de Cap 2026, les cœurs balançaient. Un nouveau venu, Cyrille Politi, s’était invité à la table. Sauf qu’il ne cochait pas toutes les cases.
« Il voulait être maire, or à Montceau, ça ne fonctionne pas ainsi », lâche Éric Commeau. « Cyrille a fait un choix et il est parti à Blanzy ».

Comme Cap 2026 ne porte pas Isabelle Louis dans son cœur et que Laurent Selvez a, lui aussi, ses exigences, il restait à Énergies Citoyennes de mettre la barre en direction d’Isabelle Louis. Cette alliance a été officialisée vendredi soir.

« Nos deux groupes se sont rencontrés plusieurs fois dans un climat serein et, avec le Parti communiste, nous sommes tombés d’accord sur une liste commune avec des places partagées », explique Isabelle Louis.
Il a également été décidé qu’elle mènerait cette liste « dans un esprit de responsabilité partagée et de gouvernance collective », ajoute-t-elle.

Mais chez les communistes, à Énergies Citoyennes, au Parti socialiste et avec le soutien des Écologistes de Saône-et-Loire, le risque de multiplier les listes ou tout simplement de diviser la gauche, reste présent.
« Avec ce ras-le-bol qui transpire des Montcelliens, nous ouvrons la porte à l’extrême droite », avance Éric Commeau.

« Il est nécessaire de rassembler les forces de gauche locales, mais aussi les femmes et les hommes de bonne volonté. Je lance un appel au rassemblement à gauche », martèle Isabelle Louis.

Vendredi soir, la parole était libre. Hélène Touillon (EC) a mis l’accent sur le déclin de la ville, que « partagent beaucoup de citoyens ».
Gauthier Seguin (PS), professeur d’anglais arrivé à Montceau en septembre, a, lui, joué sur les cordes de la liberté, de l’égalité, de la fraternité et de la laïcité, tout en appelant au refus du clientélisme et du communautarisme.
« Nous présenterons un programme réaliste, chiffré et soutenable ».

Éric Commeau, pour sa part, a insisté sur la transition sociale et écologique, « qui vont ensemble », avant d’évoquer la responsabilité financière. « Nos priorités iront à des investissements qui impacteront directement les habitants », tout en replaçant Montceau à sa juste place au sein de la CUCM, en lien avec les territoires ruraux.

À ce stade, autour d’Isabelle Louis, les valeurs, l’entente et les idées semblent converger dans le même sens.

« Nous sommes prêts à accueillir les ouvriers de la onzième heure _ une parabole de l’Evangile selon Matthieu _, Cap 2026 et Laurent Selvez », glisse un communiste, « mais pas ceux qui entrent sur un cheval blanc dans la cathédrale ».

« Dépassons nos rancunes. Montrons que le renouveau et l’espoir existent », souffle Isabelle Louis.

Il sera toujours temps de rapiécer les morceaux au second tour. Mais d’ici là ?

Renaud, un jeune du PCF va droit au but : « Nous ne voulons pas que la droite prenne le pouvoir à Montceau ».

J.B.

 

 

 

 

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