Municipales 2026 – Cyrille Politi : « Mon envie, être maire de Blanzy »

Des mois que son nom circulait dans le Bassin minier, « voire même au-delà », d’après l’intéressé. On le pensait candidat aux élections municipales à Montceau-les-Mines et le voilà finalement à Blanzy, la ville où il habite et où il a vécu pendant 34 ans.

Cyrille Politi, jusque-là discret médiatiquement, a changé de braquet. Il s’est éclipsé de Montceau  (Municipales 2026 – Cyrille Politi s’éclipse de Montceau et relance la partie à Blanzy – L’infoRmateur de Bourgogne) pour briguer la mairie de Blanzy et succéder à Hervé Mazurek.

Lui et quatre de ses colistiers, Alexandre Laurent (actuel adjoint au maire), Sophie Clément (conseillère municipale et vice-présidente au Département), Jean-Louis Savetier (adjoint au maire) et Concetta Brenier (conseillère municipale déléguée), ont lancé leur campagne pour les élections municipales samedi matin. « L’équipe, composée de 29 noms plus 2 suppléants, est aux deux tiers complète », précisent-ils.

« C’est une liste transpartisane », souligne aussitôt Cyrille Politi, qui a souri ce matin en lisant dans L’Informateur de Bourgogne la dédicace que lui adressait Éric Commeau : « Il voulait être maire de Montceau-les-Mines », disait celui qui fait désormais équipe avec Isabelle Louis. « À aucun moment je ne me suis déclaré à Montceau », rétorque Cyrille Politi.

« J’ai fait mes propres choix », enchaîne-t-il. Aujourd’hui, il est totalement concentré sur Blanzy.

Il reconnaît néanmoins qu’il aurait pu repartir avec Hervé Mazurek si ce dernier avait décidé de se représenter. Mais, selon Sophie Clément, faire équipe avec des élus déjà en place n’a été possible qu’à la faveur de « rencontres avec les Blanzynois qui attendaient une alternative à Christian Grand et Olivier Pernette ». « Sans ces rencontres, je ne serais pas parti dans cette aventure », avance la tête de liste Pour Blanzy avec vous. Cyrille Politi ajoute : « Je me sens extrêmement bien dans ce cadre-là ».

Cyrille Politi n’est pas un novice en politique. En 2008, alors qu’il habitait Montceau-les-Mines, il avait répondu favorablement à Didier Mathus et a effectué deux mandats. « Je n’ai pas souhaité repartir en 2020 », confie-t-il. Mais avec qui aurait-il pu s’engager, la gauche montcellienne étant divisée dès le premier tour ? Comme le souligne un ami bienveillant, « Cyrille a été macroniste ».

Alors que plusieurs listes se dessinent à Blanzy, celles de Christian Grand, d’Olivier Pernette, deux candidats déjà déclarés, voire de Jean-Claude Hamon, tandis que le nom de Fanny Morlet circule également, Cyrille Politi et son équipe échangent avec Grand et Hamon. « Pernette ? Je ne connais pas », tacle la tête de liste, qui n’exclut pas la possibilité d’une liste unique. Tous, pourtant, ne partagent pas le même dessein.

« Notre programme que nous détaillerons prochainement, devra permettre à l’équipe de l’incarner. Il portera notamment sur la santé et le développement de la maison de santé », souligne le délégué régional des hôpitaux, qui n’oublie pas le développement économique et la nécessité de retisser des liens avec la CUCM. « On me parle tous les jours de propreté, des trous dans les routes », mentionne Cyrille Politi.

Il sait qu’en succédant à Hervé Mazurek, « ici à Blanzy, nous n’aurons pas d’incendie à éteindre », et se dit prêt à concilier un temps partiel avec son activité professionnelle.

Cyrille Politi se présente-t-il sur la ligne de départ avec l’étiquette de favori ? « Non, non, il est outsider », entend-on déjà dans le microcosme blanzynois.

La politique, un univers impitoyable.

J.B.

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