Municipales 2026 – A Saint-Vallier, Samuel Brandily se pose en antidote au système Philibert

Il ne désarme pas et repart au combat électoral. Samuel Brandily, déjà candidat à l’élection municipale de Saint-Vallier en 2020, a annoncé ce lundi matin sa candidature pour 2026. « Je suis candidat sur la commune de Saint-Vallier », dit-il d’un ton laconique.

Dans les prochains jours, chaque foyer valloirien découvrira dans sa boîte aux lettres un courrier du candidat reprenant quelques-uns de ses arguments (lire plus bas).

Six ans plus tard, celui qui se revendique souverainiste du centre  _  « je dois être le seul en France », avance-t-il avec le sourire _ est bien déterminé à mettre fin aux longues années du maire en place, Alain Philibert, qui, à 75 ans (76 en janvier 2026), brigue un cinquième mandat.

En 2020, dans un contexte particulier lié à la Covid, Samuel Brandily et sa liste « Saint-Vallier avec vous » n’avaient pas passé le premier tour, laissant la place à Alain Philibert (forcément) et Denis Beaudot, qui avait poussé le maire en place à un second tour. Avec 64 % d’abstention au premier tour et 66 % au second, « très peu d’électeurs se sont déplacés, essentiellement des communistes et des personnes âgées. Je pense que cette fois-ci, les jeunes iront aux urnes », raisonne-t-il.

En l’occurrence, les Valloiriennes et Valloirien n’avaient pas adhéré au discours de Samuel Brandily. Et pourtant, affirme-t-il,  « Philibert a appliqué mon programme, en particulier sur la rénovation de l’éclairage public. Si j’avais été élu, nous n’aurions pas perdu autant de temps pour faire des économies et rétablir l’éclairage la nuit ».

Son autre cheval de bataille est de nouveau l’auberge de la Saule, ou ce qu’il en reste. « C’est une friche, un projet laissé à l’abandon par la majorité actuelle et qui, au final, va coûter près d’1 M€ aux contribuables, entre l’achat par la mairie (300 000 €), les études et la démolition. C’est 1 M€ de perdu. Le lieu est squatté, il est dans un état lamentable », constate-t-il. « On ne peut plus laisser le maire dilapider l’argent ».

Autre point névralgique aux yeux de Samuel Brandily, la sécurité, un sujet qui inquiète et intéresse une grande majorité de Français. Comme en 2020, « si je suis élu, je m’engage à mettre en place une police municipale avec au moins trois agents pour gérer les tracas du quotidien, les problèmes de voisinage, repérer les points de deal et les signaler à la police nationale. Les habitants pourront également contribuer via un appel anonyme ». Il prévoit aussi d’instaurer le dispositif de « voisins vigilants » sur la commune et même de proposer aux citoyens de s’équiper de puces électroniques à placer sur certains objets susceptibles d’être volés.

Samuel Brandily,

il connaît tout des rouages de l’Etat

Il n’y a pas longtemps, Claude Vermorel (de l’opposition actuelle) a lancé l’idée de construire à Saint-Vallier une piscine pour apprendre à nager aux jeunes enfants. « Je ne suis pas contre, mais pas à 4 M€, et à condition d’un coût de fonctionnement le plus faible possible ».

Samuel Brandily veut également mettre en place une commission santé, « que la majorité a toujours refusée », précise-t-il. « J’ai un médecin dans mon équipe _ comme en 2020 Benjamin Adam _, nous devons trouver des solutions pour attirer des médecins ».

À première vue, Samuel Brandily ne propose rien de nouveau par rapport à 2020. « Ce qui était valable il y a six ans l’est encore aujourd’hui, puisque rien n’a été fait » constate-t-il. « Alors oui, il y a le projet d’un nouveau gymnase pour remplacer l’ancien, qui n’a jamais été entretenu, comme beaucoup de bâtiments municipaux ».

Battu au premier tour en 2020, Samuel Brandily avait appelé à voter pour Denis Beaudot au second. Pourquoi ne pas faire une liste commune cette fois-ci ? « J’ai discuté avec Claude Vermorel, qui est en pleine réflexion. Quant à Denis Beaudot, il disait qu’il ne voulait pas se représenter, mais j’apprends qu’il essaie de constituer une liste (1). Après, chacun fait ce qu’il veut. »

Déloger Alain Philibert de la mairie, devenue sa seconde maison, semble encore aujourd’hui plus un rêve qu’une réalité. « Faux ! rétorque Samuel Brandily. Quand je fais du porte-à-porte, on me dit : Philibert, il est bien gentil, mais il ne fait pas grand-chose. Alors il y a peut-être moyen de faire bouger les choses ».

Saint-Vallier est une ville tranquille, trop tranquille même, « qui s’appuie sur les activités de Sanvignes, Montceau-les-Mines et Blanzy. Au moins, on ne dérange personne à Saint-Vallier », fait remarquer le candidat.

À 52 ans, Samuel Brandily, qui a été gestionnaire d’établissements scolaires et est depuis six ans fonctionnaire à la préfecture de Nevers, connaît parfaitement les rouages de l’État. « Sur les appels d’offres de la ville de Saint-Vallier, il y aurait beaucoup à dire ».

Son programme est en cours d’élaboration, sa liste aussi mais son envie d’être maire a été multipliée par six depuis 2020.

J.B.

(1) : Contacté, Denis Beaudot est lui également dans la réflexion. « Composer une liste devient difficile » confie-t-il. « Ne faire qu’une seule liste, Samuel Brandily ne veut pas « ,ajoute-t-il.

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