Municipales 2026 – A Montceau, Catherine Ravier (Cap 2026 et LFI) rebat les cartes à gauche

Le paysage commence à prendre forme pour les élections municipales de 2026 à Montceau-les-Mines, et il fait la part belle aux femmes.

Elles sont désormais trois à briguer le fauteuil de maire,: Marie-Claude Jarot (maire sortante), Isabelle Louis (PS, PC et Énergies Citoyennes) et, officiellement depuis vendredi soir, Catherine Ravier pour le camp Cap 2026 et La France insoumise.

Catherine Ravier, c’est la surprise sortie du chapeau. La candidature de l’enseignante au collège Saint-Exupéry arrive quand on s’y attendait le moins. Elle est le fruit des divisions à gauche, le jour où Isabelle Louis a décidé de prendre ses camarades de vitesse, où Laurent Selvez posait ses conditions, où Énergies Citoyennes ne savait plus sur quel pied danser et où La France insoumise décidait à son tour de présenter une liste.

Finalement, Énergies Citoyennes et Éric Commeau ont rejoint la candidate PS et LFI a fait un appel du pied à Cap 2026, le seul moyen pour les mélenchonistes du bassin montcellien de ne pas sombrer dans la dépression. « Nous nous sommes rendu compte que nous avions une vision commune pour les municipales », fait savoir Catherine Ravier.

Fidèles à la méthode des Insoumis, « nous avons commencé le porte-à-porte pour écouter », précise la tête de liste « Montceau en commun », en posant cette question : qu’est-ce que vous attendez en 2026 ? « Pas de tract en main, juste recueillir des témoignages », assure Fanny Da Costa, directrice de campagne et membre de LFI.

C’est Stéphane Brun (Cap 2026), également directeur de campagne, qui annonce la couleur du programme de « Montceau en commun » et promet le sempiternel leitmotiv de la démocratie participative. « Un objectif ambitieux, dit-il, ce sont les Montcelliens qui décideront par voie de référendum ». Il prend pour exemple : faut-il rendre le lavoir des Chavannes à l’État ?

« Notre avenir, nous devons le choisir en commun. C’est le référendum qui prendra la décision en lieu et place du conseil municipal, sur les projets importants », poursuit-il.

Dans les prérogatives d’une commune, l’école et la culture tiennent toujours une place particulière à gauche. Gérard Burtin, retraité de l’enseignement et président de l’IHS CGT 71 (Institut d’Histoire Sociale – CGT de Saône-et-Loire), a déjà son programme : offrir les meilleures conditions pour apprendre.

Il imagine, autour des écoles, des zones apaisées, quitte à supprimer par endroits la circulation des véhicules, et « garantir au moins 50 mètres sans voitures avant l’école ». Il évoque des établissements rafraîchis grâce à des cours arborées, des îlots de fraîcheur accessibles aussi aux familles, la planification de l’isolation des bâtiments, une restauration scolaire 100 % bio et locale, la création d’une régie municipale et d’une cuisine centrale, et dès la première année, l’instauration de tarifs progressifs, « voire des repas gratuits pour les enfants dont la famille est sous le seuil de pauvreté ».

Les marqueurs classiques de la gauche :

école, culture, santé publique, participation citoyenne,

justice sociale, soutien aux associations,

défense du patrimoine, politiques écologiques locales

C’est également proposer une école où il fait bon apprendre, avec du personnel disponible à plein temps et formé, une ATSEM par classe en maternelle, et « soutenir sans retenue RESF (Réseau éducation sans frontières) ».

Concernant la culture, sans dénigrer ce qui existe déjà, « elle doit être diverse, accessible à tous, tout le temps et partout’, avance Gérard Burtin. Il imagine des tarifs attractifs, voire gratuits pour les plus modestes, davantage d’échanges entre les élèves et le pôle culturel de la ville, ainsi qu’un soutien renforcé aux structures associatives comme La Volière, Le Petit Guichet ou Golmus… Au milieu de tout cela, un médiateur viendrait coordonner l’ensemble.

Mais un sujet inquiète le retraité, « le patrimoine immobilier culturel est dans un état consternant et va nécessiter un grand plan pluriannuel ». Il cite le Musée-école, le Syndicat des mineurs et l’ancien bâtiment de la Croix-Rouge, tous situés rue Jean-Jaurès.

La santé n’est pas oubliée, bien au contraire, notamment l’accès aux soins. « Il manque des généralistes et des spécialistes », note Mélissa Lacour (LFI), 24 ans, aide-soignante dans un EHPAD montcellien, qui propose la création d’un centre municipal de santé ou, en visant plus loin — au moins dix ans —, « financer les études de futurs médecins qui viendraient ensuite s’installer à Montceau pendant cinq ans ».

Fanny Da Costa, 24 ans elle aussi, juriste en droit de l’eau et de l’assainissement (elle travaille à Dijon), pose une première pierre dans la construction de la liste « Montceau en commun », toujours en cours d’élaboration et qui sera composée de colistiers issus de la société civile.

Ce vendredi soir, à la salle des fêtes du Bois du Verne, avait donc lieu la présentation officielle des grandes orientations et de la tête de liste, mais toujours pas de Laurent Selvez. « Nous l’avons rencontré mais nous ne sommes pas tombés d’accord », explique Catherine Ravier. Quant à Isabelle Louis, « elle refuse de nous parler », précise-t-elle encore.

Deux listes à gauche, peut-être trois, n’est-ce pas un risque d’ouvrir grand la porte au RN et à Arnaud Sanvert ? « Ce serait une catastrophe que Montceau-les-Mines passe sous le joug du RN », s’inquiète Catherine Ravier. « On saura lui rappeler également qu’il n’a servi à rien quand il était député. On ne veut pas de gens comme lui chez nous ».

J.B.

Réunion publique : pour venir à la rencontre de « Montceau en commun », rendez-vous vendredi 19 décembre à 18h30 à la salle des fêtes du Bois du Verne.

Permanence téléphonique (03 85 78 99 01) : du lundi au vendredi de 18h à 20h et le samedi de 10h à 12h

 

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