Municipales 2026 – A Blanzy, le vide politique pourrait il faire le jeu du RN ?

Depuis le 8 janvier dernier, à l’occasion des vœux de la municipalité, le maire, Hervé Mazurek, a informé la population qu’il ne serait pas candidat à sa propre succession. Une annonce, expliquait-il, qui « permettra à chacun de se positionner ».

Depuis le 9 janvier 2025, la succession est donc officiellement ouverte. Et aujourd’hui, force est de constater que personne ne se bouscule au portillon. Certes, quelques potentiels candidats aimeraient bien saisir cette opportunité. Devenir maire d’une commune de 6 000 habitants n’a certes pas la même envergure _ le terme outrecuidance serait ici sans doute exagéré  _ que celle de gérer une ville comme Paris, Lyon ou Marseille. Mais devenir le number one d’une commune peut assurément donner des ailes.

À Blanzy, en ce mois de septembre, c’est pourtant le calme plat. Aucune turbulence ne semble venir troubler la quiétude de cette fin d’été. En apparence, du moins.

Car à Blanzy, comme dans bien des communes du bassin minier, une inquiétude persiste, celle de voir le Rassemblement National s’implanter localement. À chaque élection nationale, le parti réalise des scores qui donnent la chair de poule à ses adversaires.

Effectivement, le RN étudie sérieusement les possibilités de se positionner à Blanzy, Montceau-les-Mines ou ailleurs. Un nom circule : celui de l’ancien député Arnaud Sanvert. Comme un personnage de film d’épouvante, il apparaît ici ou là, à Montceau, Blanzy ou encore Châtenoy-le-Royal.

À Blanzy, on évoque aussi Olivier Pernette, qui a flirté un temps avec les sphères de Marine Le Pen et Florian Philippot. « Il tente de réunir des noms pour constituer une liste, mais c’est compliqué », laisse-t-on filtrer.

En face, ce n’est guère plus dynamique. Des velléités existent, bien sûr. Mais entre l’envie de succéder à Hervé Mazurek et l’annonce officielle d’une candidature, le chemin est semé d’embûches, et la décision difficile à assumer.

« Ce soir, nous allons peut-être assister à une déclaration », espérait un conseiller municipal avant le début du conseil municipal de rentrée. Il en sera pour ses frais. Aucune allusion ne viendra troubler l’ordre du jour. Tout le monde se regarde en chien de faïence. Chacun reste dans son coin.

Le conseil municipal de Blanzy, mercredi soir, est passé comme une lettre à la Poste. Il aura fallu deux interventions de Jean-Marc Frizot _ « pour animer les débats », dira-t-il _ pour éviter de sombrer dans une torpeur totale.

Dormez, braves gens. Hervé Mazurek est encore là, jusqu’en mars 2026.

J.B.

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