CENTRE D’INCINERATION DES DECHETS :
LE PROJET DE MME JARROT POSE QUESTION
Lors de la réunion publique qu’elle organisait au Bois du Verne, cette semaine, sur le thème de l’écologie, Madame Jarrot a annoncé qu’elle défendait, avec les candidats de droite du Creusot et de Montchanin, un projet de « centre de traitement et de valorisation des déchets du territoire ». En fait, un projet d’usine d’incinération, susceptible de traiter « de 30 000 à 40 000 tonnes de déchets » et de « produire de l’électricité, de la chaleur, de l’énergie pour 15 à 20 000 personnes ».
Ce projet de centre d’incinération est effectivement inscrit dans le programme de Mme Jarrot (pages 24 et 25) où, petit dessin à l’appui, on nous parle cette fois-ci de « 56 000 tonnes traitées » et de « 44 000 mégawatt produits ».
Sur un sujet aussi sérieux et aussi déterminant pour notre territoire, il convient d’être précis tant sur ses intentions que sur les chiffres que l’on avance.
S’agissant des chiffres, la Communauté urbaine collecte chaque année 20 000 tonnes d’OMR (ordures ménagères résiduelles en bacs noirs) et 6400 tonnes de déchets en collecte sélective (bacs jaunes).
A cela s’ajoute les déchets collectés dans les déchetteries et les bacs à verre, mais qui en aucune façon ne peuvent être incinérés.
Le total représente donc un peu moins de 27000 tonnes, donc très loin des 56 000 tonnes de Mme Jarrot. Seulement 15000 tonnes partent en décharge à Granges, et non, comme l’affirme encore Mme Jarrot « en déchetterie » !
Une fois encore, l’imprécision des chiffres annoncés par Mme la maire sortante ne peut manquer de nous alerter et de nous inquiéter. Car, si nous en venons maintenant au cœur de son projet, il convient de savoir qu’une usine d’incinération ne peut fonctionner de manière efficace (techniquement et financièrement) qu’avec un volume minimum de déchets de l’ordre de 50 000 tonnes à 80 000 tonnes pour une production énergétique dont l’utilisation reste compliquée et incertaine.
Or, rappelons-le également, la loi interdit depuis de nombreuses années, d’incinérer tous les déchets qui peuvent être valorisés. D’où viennent donc alors les 56 000 tonnes évoquées par Mme Jarrot ?
• Souhaite-elle supprimer les bacs jaunes et empêcher nos habitants de participer au recyclage des déchets ?
• Prend-elle en compte les déchets qui étaient enfouis jusqu’en 2019 à la décharge de Torcy et qui venaient, pour une bonne part, d’autres territoires ?
• Ou veut-elle accueillir dans son usine d’incinération des déchets ménagers venus eux aussi d’ailleurs et sans doute d’assez loin car les territoires voisins en Saône et Loire se sont déjà organisés et développent leurs propres solutions (SMET pour le Chalonnais, SMEVOM pour le Charolais-Autunois).
A Energies citoyennes, nous avons bien conscience que de nouvelles solutions doivent être trouvées pour faire évoluer l’usine CMR qui a été une référence dans les années 1990 mais qui aujourd’hui nécessite une modernisation adaptée aux exigences de notre époque.
En effet, aujourd’hui, en matière de déchets, priorité doit être donnée à la réduction des volumes produits, à leur valorisation et à leur recyclage. Dans la Communauté urbaine, la production par habitant est passée de 311 kg en 2012 à 284 kg en 2018. Il faut poursuivre dans cette voie et réduire encore le tonnage mis en décharge. C’est là que se situent les véritables économies pour nos
concitoyens.
Cela fait d’ailleurs partie des objectifs fixés par le plan régional de prévention et de gestion des déchets.
A Energies citoyennes, nous soutiendrons également toutes les initiatives locales de réemploi de certains déchets électro-ménagers, meubles,…et notamment la création d’une recyclerie, par ailleurs, génératrice d’emplois.
Le traitement des volumes restants, non valorisés (15000 tonnes aujourd’hui sur la Communauté et sans doute seulement 10 000 tonnes très vite) ne peut s’envisager que dans le cadre d’une mutualisation à l’échelle du département, voire de la région. Les discussions sont d’ailleurs engagées en ce sens ; La valorisation énergétique pouvant trouver éventuellement sa place dans les réponses techniques possibles.
Mais le projet d’usine d’incinération défendu par Mme Jarrot apparaît donc complètement surdimensionné par rapport aux besoins de la Communauté urbaine et donc économiquement peu supportable par les seuls contribuables de la CUCM. Car, il faudra bien payer les 50 à 60 millions d’euros nécessaires à la construction de cet équipement. Sauf à faire venir des déchets d’autres départements, voire d’autres régions ? Est-ce son intention ?
Le choix de cette technique pose également question. Très en vogue dans les années 70, le parc d’incinérateurs s’est considérablement réduit en France du fait de normes de plus en plus drastiques (et c’est tant mieux) et coûteuses s’agissant des émissions de fumées. Si le taux de rejet de ces fumées s’est aujourd’hui considérablement réduit, il n’en demeure pas moins que ces usines rejettent encore des fumées toxiques.
D’où une dernière question que nous aimerions poser à Mme Jarrot : où serait localisée cette usine d’incinération, pudiquement nommée « centre de traitement et de valorisation des déchets » ?
Puisqu’elle porte ce projet avec ses amis du Creusot et de Montchanin, ont-ils choisi la ville qui l’accueillera sur son territoire ?
A chaque fois que l’on parle des déchets, on les « traite », valorise », « trie », ou « recycle » alors qu’en réalité on les brûle ou on les enterre. La France reste incapable de recycler ce qui est recyclable car rien n’impose les industriels à réutiliser du recyclé. Beaucoup de programmes sont flous, vagues, chiffrés à la louche, voir n’importe comment sur ce sujet.
Curieux discours de la part de gens qui se prétendent écologistes…
Curieux discours en effet que de défendre la CUCM qui fait la sourde oreille depuis de nombreuses années sur ces sujets pourtant très importants, préférant faire payer aux habitants l’échec de CMR.
Pourquoi rejeter un projet qui consisterait à valoriser nos déchets, en respectant l’environnement – car oui cela est possible – et produisant de l’énergie, sur notre territoire ???
Voilà les vraies questions, celles qui intéressent les montcelliens et les habitants de la CUCM.
Mais vous preferez balayer tout cela, juste parce que ce projet émane du Maire de Montceau et de candidats en campagne contre vos amis.
Cela ne vous honore pas… pas plus d’ailleurs que les mensonges éhontés que vous énoncez sur d’autres sujets.
Triste conception de la politique, bien loin de vos belles paroles et de l’esprit de dialogue que vous prétendez incarner.
L’écologie, la préservation de l’environnement ne sont pas des dogmes et n’appartiennent à aucun camp.
Votre prétendue écologie est celle du passé.
Non sens écologique que Mde Jarrot nous a concocté lors de sa réunion Qui veut un incinérateur à côté de chez lui? De plus ce n’est pas 35% que la CUCM traite mais 56% M .Duparray étant au bureau de cette organisme aurait dû relever cette ânerie De plus il faut 80000 tonnes pour qu’un incinérateur soit à l’équilibre financier or le bassin ne fait que 37000 tonnes faudra-t-il aller chercher des déchets d’ailleurs ? Oui Mde Jarrot s’habille en vert on n’est pas ecolo qui veut
Il existe 2 sortes d’écologistes :
– Les écologistes politique qui critiquent les idées des autres sans forcément apporter de solution de rechange
– Les écologiste qui réfléchissent à la meilleur solution pour protéger la planète, ces gens sont ni de gauche ni de droite, ils luttent de leurs cotés pour faire avancé les choses.
Mr Commeau, je respect vos idées, mais j’aimerais que vous proposiez un projet, un vrai qui a été travailler, avec des preuves, pourquoi pas inviter un expert en la matière.
Vous devez connaitre Mr Barellon et bien lui c’est un écolo, un vrai, je pense qu’il sait mieux que quiconque comment gérer les déchets, car durant les années 90, il a du œuvrer avec Mr Corneloup afin que la ; tristement célèbre ; décharge de Montchanin soit fermer.
Savez vous, que durant une longue période ce Mr à fait un tour de France afin de parler écologie, afin de conseiller les villes qui souhaitaient devenir plus respectueux de la nature.
Malheureusement, il n’est pas dans votre camps, donc forcément tout ce qu’il dira sera que mensonge, c’est bien dommage que vous ne soyez assez ouvert d’esprit…
en fait vous ne lisez qu’a moitié?
il y a une proposition majeure que j’ai pu relevée : une recyclerie qui ne serait pas uniquement « écolo » mais aussi sociale car nombre de personnes ne sont pas en capacité financière d’acheter du matériel
Mais peut être n’êtes vous pas ouvert d’esprit …
Par ailleurs la revalorisation des déchets n’est pas une question que l’on lance en l’air et un incinérateur n’est plus d’actualité aujourd’hui
Une idée en l’air dites vous ?
Une idée en l’air expliquée lors de la réunion publique par un ingénieur, qui connaît parfaitement ce sujet, puisqu’il organisa il y a quelques année le comité de défense des usagers dans la tristement affaire de la décharge de Montchanin.
Croyez vous une minute que cette personne pourrait préconiser une solution dangereuse pour l’environnement ???
Ce serait vraiment faire insulte à son expérience et à son engagement.
Un tel projet ne peut en réalité nuire qu’à des esprits étroits… ou encore à des candidats qui regretteraient de ne pas avoir réfléchi à ce sujet.
Un candidat en particulier qui se targue de défendre des thèses écologiques…
Preuve qu’il ne suffit pas de prétendre se soucier de ces questions… il faut connaître notre territoire et savoir imaginer des projets innovants.
Pour cela, il vaut mieux éviter de s’appuyer sur la CUCM, qui sur ce sujet, comme sur bien d’autres, est sclérosée par des positions purement dogmatiques.
Bonsoir, on voit bien que Mr Commeau n’a rien compris à qu’est ce qu’un centre de traitement et valorisation, la loi dont vous parlez date des années 90 depuis de l’eau à couler sous les ponts, cette loi était dû à la pollution des incinérateurs or les réglementations ont changé car la technologie à avancer (en vous laissant au passage ceci dit), les filtres ne laissant passé le minimum de particules le résultat étant que votre véhicule pollue sûrement plus. Et pour les 56000 tonnes mme le maire parle sûrement de récupérer des ordures auprès de communes limitrophes ou plus de la CUCM, rappelons que Dijon équipé du même site de traitement récupère ses déchets jusqu’à Strasbourg. C’est ce faire du tord a soit même que d’essayer de contredire une personne qui à soigneusement préparé son dossier; )