En cette journée de grève des cheminots, a eu lieu ce matin en gare TGV une manifestation syndicale dans le but d’une coagulation des luttes (EDF, SNCF, Métallurgie, Michelin, Ehpad, retraités).
Ce matin du jeudi 19 avril entre 120 et 150 militants syndicaux (CGT, Sud rail, etc.) sont venus envahir la gare, bloquer les TGV de 6h53 dans les 2 sens (Paris/Lyon-Lyon/Paris) et distribuer des tracts et des journaux dans la gare elle même et dans les rames.
Si beaucoup de voyageurs (ils ne sont pas très nombreux en fait) prennent les choses avec philosophie, 10 minutes de retard nous dit l’un; ça ne change pas de l’ordinaire, d’autres se répandent en imprécations et insultes contre les « privilégiés », « nantis ». Les rames sont quasi vides, pas 4 personnes dans chaque wagon à étage. Le chef de gare nous explique que les gens ont pris leurs précautions et ont anticipé avec le covoiturage. Où sont les trains bondés dont on nous parle aux informations ? D’habitude celui de 6h53 fait le plein.
La distribution se fait dans les TGV dans les deux sens, pendant ce temps, sur le parvis, le reste des manifestants fait exploser des pétards d’alerte et à chaque explosion sur les quais on baisse la tête par réflexe sans doute.
Tout se passe dans le calme, tout le monde ressort de la gare et les discours commencent. Les arguments sont en faveur de la coagulation des luttes, l’orateur rappelle que la réforme des retraites des cheminots date de 2008 et que maintenant l’âge de départ est le même que dans le privé, qu’il existe 15 000 non statutaires dans le personnel de la SNCF et que les embauches ne se font que très rarement au statut. Que le transport ferroviaire de fret a été privatisé et de ce fait a perdu 40% des quantités transportées en faveur de la route. « La SNCF, RFF appartiennent aux citoyens, aux usagers. La privatisation fera comme avec les autoroutes, appauvrir le service public, coûtera plus cher aux usagers et enrichira les groupes privés comme pour les autoroutes ». L’ensemble des manifestants se prononce pour la coagulation des luttes au niveau national et pour le durcissement du mouvement. « Les 4 couleurs syndicales doivent rester et lutter ensemble ! »
Gilles DESNOIX
Les chef d’entreprise n’ont pas le temps de faire grève et sont assommés d’impots. Je prends le TGV ou l’avion plusieurs fois par semaine, je paye toutes les taxes comme tout le monde, je paye mon électricité, mon gaz et mes billets !
Ma retraite…pas avant 67 ans ! Eux partent à 57 et bossent pas plus que les autres. Ils font chier le monde parce qu’il va falloir stopper l’an gabegie… Pas facile à digérer ! Ils n’auront pas ma pitié