Montceau – Violences urbaines : « Nous serons présents et plus particulièrement au Plessis »

 

NDLR : Le préfet ne se doutait pas que dans la nuit, les violences à Sanvignes et à Montceau-les-Mines allaient reprendre peu après sa visite à la mairie de Montceau ce mercredi. Ses propos n’en sont que plus forts aujourd’hui.

 

 

Le préfet de Saône-et-Loire, Yves Séguy, a fait une visite imprévue ce mercredi 28 août en mairie de Montceau-les-Mines. A la lecture du rapport des événements qui ont eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi (lire par ailleurs), le représentant de l’Etat est venu dire « qu’on ne peut pas défier la République sans en rendre compte à la justice ».

Des violences, des émeutes, des voitures qui brûlent, des insultes, des sapeurs-pompiers et des policiers caillassés, sont de retour à Montceau-les-Mines depuis le week-end dernier et ce début de semaine, principalement au quartier du Plessis. Ces faits exaspèrent la population. « Ce sont quelques personnes qui se conduisent mal. Il faut les repérer, les appréhender, les déférer et les condamner. Mais nous avons besoin de forces de l’ordre » réaffirme Marie-Claude Jarrot devant le préfet et le commissaire de police (lire plus bas sa rencontre avec Emmanuel Macron).

« Ce sont des attitudes qui défient les règles de la République » reprend Yves Séguy. « Tous les quartiers sont des quartiers de la République où on respecte la loi. Ce n’est pas parce qu’on est contrôlé qu’il faut répondre par des menaces » précise-t-il. « L’uniforme est pris pour cible, c’est inadmissible ».

Tout va donc être mis en oeuvre pour que ces violences cessent. « Nous organisons une grande mobilisation des forces de l’ordre départementales en renfort sur Montceau. Les habitants doivent être rassurés. Les CRS vont revenir. Nous serons présents et tout particulièrement dans le quartier du Plessis. La sécurité est la première des libertés » affirme le préfet.

Evidemment, l’éclairage du moment met en lumière le Plessis. « Il ne faut pourtant pas stigmatiser ce quartier. Ceux qui se conduisent ainsi font du mal à leur quartier » assure madame le maire.

Le commissaire de police a donné la liste des renforts jusqu’au 1er septembre avec notamment les présences des bac de Chalon et Mâcon, la brigade canine de Mâcon et prochainement le retour de la CRS 83.

« Nous ne lâcherons rien » reprennent en choeur Marie-Claude Jarot et Yves Séguy.

 

J.B.

 

 

Marie-Claude Jarrot a alerté Emmanuel Macron

Le maire de Montceau a profité de l’invitation au 80e anniversaire de la libération de Paris, dimanche dernier pour rencontrer le président de la République pour lui dire son inquiétude suite aux violences urbaines qui ont eu lieu dans la nuit de vendredi à samedi. « Nous avons besoin de policiers à Montceau » lui a -t-elle dit avant de lui remettre un courrier dans lequel elle indique « la ville est amputée de 9 policiers. C’est chaque jour, la crainte de nouveaux incidents, ordinaires ou moins, qui anime nos esprits et notre engagement de territoire.

Ce n’est pas acceptable. Ce n’est plus possible dans un moment ou l’autorité seule permet de faire respecter cet ordre républicain auquel, vous, Monsieur le Président de la République, et pour nous, soldats de la cité, sommes tellement attachés ». (…)

« Seuls, les maires ne peuvent pas faire l’impossible. Notre république de proximité ne saurait être bousculée par quelques individus qui agacent tous les autres ».

Une lettre qui a fait son effet. En début de semaine, le cabinet du Président a appelé le préfet de Saône-et-Loire.

 

 

 

Les explications du commissaire de police

Quatre véhicules ont été incendiés dans la nuit de vendredi à samedi au Plessis. Des jeunes ont raconté que la police _ pas celle de Montceau _ leur avait mal parlé. Les faits sont tout autre a tenu à préciser le commissaire de police. « Des policiers sont intervenus au Plessis pour un différent dans un appartement. Quand ils sont sortis, ils ont été caillassés ». Les policiers ont répondu avec une bombe lacrymogène.