Montceau – « Une opérette à Ravensbrück », ou la joie de vivre

L’horreur dans les camps, un thème qui revient chaque année depuis la libération des camps nazis en 1945 et dont on fêtera le 80e anniversaire en 2025.

C’est dans ce cadre du souvenir, après le 80e anniversaire de la libération de Montceau-les-Mines le 6 septembre dernier et des camps de concentration l’an prochain que la ville a souhaité programmer ce jeudi 7 novembre à l’Embarcadère, « Une opérette à Ravensbrück » par la compagnie Nosferatu.

Avec Germaine Tillon, le rire est un acte de résistance quand elle a été déporté au camp de Ravensbrück où avec d’autres, les Verfügbar comme on les appelait là-bas, elle était assigné aux travaux les plus pénibles, refusant de participer à l’effort de guerre nazi.

Comme il a été rappelé, le texte de « Une opérette à Ravensbrück » a entièrement été écrit par Germaine Tillon et ses camardes du camp au cours de sa déportation. « Nous n’avons rien ajouté » a précisé une comédienne. Un texte qui a été écrit comme une conférence d’un naturaliste et se transforme avec du cabaret.

Ainsi, Germaine Tillon et ses amies ont résisté. Elles ont lutté contre leur condition inhumaine avec une arme : la joie de vivre.

Si la traduction du texte est fidèle, la mise en scène prend de la modernité. C’est tout le talent de la metteuse en scène, Claudine Van Beneden et son univers de music-hall. On y retrouve les « bonnes bouffes d’avant-guerre » qui font saliver ou les soirées sur un air de French cancan. C’est pétillant et profond.

« Nous dédions cette représentation à Madeleine Riffaud, résistante dès l’âge de 16 ans et décédée le 6 décembre 2024 », indique Claudine Van Beneden. Elle avait 100 ans.

 

J.B.

 

 

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