Montceau – Un vent de paille souffle sur les nouvelles constructions

Mais elle est où la paille pourrait s’interroger le visiteur sur le chantier de la construction de la nouvelle école maternelle au Bois du Verne à Montceau-les-Mines ? Elle est bien là mais cachée et compressée dans des caissons qui composent les murs et la toiture. Tout arrive de chez Isovoo basée à Blanzy qui fournit donc des matériaux biosourcés respectueux de l’homme et de l’environnement.

Utiliser la paille comme matériau de construction n’est pas nouveau. Elle a été employée en 1880 au moment de la conquête de l’Ouest américain. Aujourd’hui, elle revient et c’est bien de le faire savoir en particulier aux représentants des collectivités territoriales de Saône-et-Loire et aux adhérents du CAUE 71 _ à l’origine de cette initiative _ qui ont suivi la visite de l’école du BDV dans le cadre d’un cycle de 7 visites de bâtiments contemporains, des réalisations portées par un trio d’acteurs audacieux, les architectes, les entreprises et les élus.

Cette nouvelle école à Montceau en bois-paille va « réunir les écoles maternelle et primaire du BDV, y compris la cantine _  déjà construite _ et un centre de loisirs » a rappelé Lionel Duparay, adjoint au maire à Montceau et conseiller départemental.

Ce nouveau bâtiment en forme de T, va abriter six classes, une garderie, un dortoir et va donc disposer d’une architecture bas carbone conformément aux règles de l’art.

C’est Benoît Contet, architecte (société AMD Architectes-Ingénieurs) qui a guidé les visiteurs sur le chantier. D’apparence, il ressemble à un autre chantier mais dans les détails, c’est beaucoup ingénierie pour concevoir cette école. Tout a été pensé pour le confort des enfants et diminuer le coût énergétique. Une isolation renforcée avec l’emploi de la paille, du bois qui provient de Sougy-sur-Loire dans la Nièvre (un bois labélisé), d’une chaudière bois granule, d’un plancher chauffant, de panneaux photovoltaïques sur la toiture exposée sud, sans oublier qu’il a fallu avec les grandes baies vitrées, se protéger du soleil avec des casquettes, inclure une ventilation double flux et permettre au bâtiment de décharger les calories la nuit avec une centrale de ventilation automatique et manuelle grâce à des lucarnes battantes équipées de moustiquaire.

Combien coûte un tel bâtiment à ossature bois et des murs en paille avec toutes les composantes techniques qui s’y rattachent ? La surface de la toiture fait 1500 m2, donc environ 1300 m2 en dessous pour des travaux d’un montant d’un peu plus de 4 M € HT. « Un tel confort va fortement diminuer le coût de l’énergie » souligne Benoît Contet.

Deux regrets toutefois dans cette construction, « ne pas avoir pu intégrer la géothermie sans quoi nous perdions des subventions » fait savoir Lionel Duparay, « mais nous avons un bâtiment E4C2 à énergie positive et bas carbone, c’est le top » ajoute-t-il. Et le grand chêne qui n’a pas été possible de conserver, ses racines ont poussé sur une canalisation d’eau usée et il était malade » indique l’architecte. Le petit chêne est toujours là et « nous en planterons un autre ».

L’école du BDV doit ouvrir à l’issue des vacances de la Toussaint.

 

J.B.

 

 

2 commentaires :

  1. Bonjour,

    Tout ce beau monde se délivre un satisfécit, pourtant, il suffit de diviser le montant des travaux par la surface, et là !!!

    Le choix du chauffage….au bois, très écologique !

    Merci aux contribuables….

  2. Bonjour, quel dispositif est prévu pour empêcher les rongeurs de proliférer dans les murs et de manger toute l’isolation thermique ?
    Pour une durée de vie de combien d’années, le bâtiment a-t-il été pensé et conçu ?
    Il faudrait pouvoir inclure des clauses de performance et consommation énergétique dans les contrats avec des clauses de revoyure à 5 ans, 10 ans.
    Perso, je préfère les murs en terre : le bilan carbone est au moins aussi bon voire meilleur, c’est plus durable et moins fragile et ca n’enlève pas la nourriture de la bouche de nos éleveurs.

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