Ce n’est pas nouveau, changer les habitudes demande du temps. C’est encore plus flagrant quand il s’agit des réunions de quartier organisées par la ville de Montceau-les-Mines qui a donc expérimenté mardi soir, un concept différent sous la forme « Partageons nos espaces ».
L’idée est d’offrir aux habitants un cadre propice à l’échange et valoriser, surtout, les investissements réalisés par la municipalité. Rendez-vous a été donné au complexe gymnique Jean Bouveri qui a subi une réhabilitation sur un ensemble de bâtiments qui date d’André Jarrot, a rappelé Gérard Gronfier, premier adjoint au maire.
Toutefois, cette première expérimentation sous ce nouveau format, n’a pas attiré la foule ni les curieux appelés à découvrir les transformations rendues nécessaire dans le cadre du développement durable et des économies d’énergies. C’est par exemple la mise en place de citernes de récupération d’eau de pluie sous le parking qui permettent d’arroser les terrains du stade Jean Bouveri.
Pour le coût de la réhabilitation, « le complexe gymnique a été financé à hauteur de 75% alors qu’aujourd’hui, nos investissements le sont à 48/49% » soulignait madame le maire.
« Ce temple de la gym » comme aime l’appeler Michel Tramoy, adjoint au maire en charge des sports et de la vie associative, accueille aujourd’hui les 510 licenciés de Montceau Gym fruit du regroupement des clubs de gym montcelliens, sans oublier le pôle espoirs mais également des élèves du primaire et des lycéens. Une visite des installations a permis de se rendre compte des travaux réalisés.
Mais nouvelle formule ou pas, la grosse poignée d’habitants du quartier s’est manifestée pour évoquer les problèmes d’insécurité et en particulier les rodéos qui ont repris de plus belle avec l’arrivée d’un temps plus clément. « Je ne me sens pas en sécurité quand je sors de chez moi » exprimait une riveraine.
« La police, elle vient le matin dans le secteur du Plessis, quand tout le monde dort. On est tranquilles quand il pleut » rapportait un habitant du quartier. « Mais comment font les gens qui vivent par ici ? » s’interrogeait une représentante féminine.
« Nous venons de recruter un directeur de la sécurité et de la tranquillité publique » annonçait Marie-Claude Jarrot qui a fait des rodéos et des dépôts sauvages sa principale préoccupation du moment. « Nous avons besoin de faire bouger les lignes entre la police municipale, la police nationale et la justice. La justice doit apporter des réponses ».
Autres inquiétudes, les projets de construction à proximité de la résidence du Plessis, du LAM (lits d’accueil médicalisés, un établissement géré par l’association Le Pont) et de petits immeubles pour du locatif. Comment seront ils implantés ? », « vont ils cacher la vue », « les habitants se posent beaucoup de questions ».
« Pour le LAM, le projet avance même s’il a été amputé d’un million d’euros. Pour les immeubles, c’est le statut quo, les financements manquent mais nous irons à votre rencontre pour en parler ensemble » a promis madame le maire.
J.B.
Prochain rendez-vous sous la forme « Partageons nos espaces » est programmé mardi 20 mai à la nouvelle école maternelle Simone Veil au Bois du Verne à 17h et 18h.