« Mais vous n’aviez pas mieux à faire que venir ce soir à l’Embarcadère ? » demande Maria Dolorès au public qui, de toute évidence, malgré les mises en garde sur cette diva du tango, a quand même fait le déplacement.
Assurément, il n’a pas regretté sa soirée en compagnie de Maria Dolores accompagnée du Amapola quartet.
Elle parle et chante du tango argentin avec ferveur, humeur et humour. C’est un spectacle envoûtant et burlesque à la fois. Sur la scène de l’Embarcadère, Maria Dolores est chez elle, elle fait comme chez elle. Se tape un p’tit canon de blanc pour refaire ses globules rouges. Elle emballe le public comme une tranche de jambon entre deux tranches de pain de mie. On savoure, elle se délecte, chante l’amour du tango à sa sauce.
Maria Dolores ose tout, c’est d’ailleurs à ça qu’on la reconnaît. Sans elle, la soirée aurait été d’une tristesse sans fin. Fallait bien ça pour se remettre de la manif de l’après-midi.
Elle avait pourtant juré de ne plus jamais chanter le tango. Il n’y a que les imbéciles qui ne changent pas d’avis. Un proverbe français qui va comme un gant à cette dame, à cette diva en forme de mante religieuse. Et ce n’est pas Yves Kazmine qui dira le contraire. Qu’a-t-elle bien pu lui susurrer à l’oreille ? De l’emmener sur les trottoirs de Buenos Aires pour lui jouer avec passion son adoration aux hommes…
« Si l’amour savait parler, sa langue serait celle du tango » assure Maria Dolores. Et c’est non négociable ! Il n’y a pas d’âge limite pour une aventure amoureuse. La biche madrilène est généreuse.
Le public a adoré.
Jean Bernard
Une heure et demie de pur bonheur
grandiose !!!!!!
Que du bonheur! Le public en demande et redemande .
Oubliées les tracasseries de cette journée. Merci Madame vous êtes une véritable Diva.