Montceau – Solidaires jusqu’au bout de la nuit

Le lieu sort de l’ordinaire mais correspond parfaitement à l’éthique du moment, à savoir la journée des droits de la femme. Les femmes sont les premières concernées pour dire NON aux violences dont elles sont victimes. Ce message, Mourad Adraoui a voulu le faire passer dans son établissement, le 18 heures pétantes, sur les quais à Montceau-les-Mines.

Pour soutenir son action, il a fait appel au mouvement Femmes solidaires qui a immédiatement donné son aval et même prêté une exposition murale, des affiches qui ont interpellé la clientèle de cet établissement de nuit.

« Je voulais toucher les jeunes, qu’ils prennent conscience que la femme est encore et trop souvent de nos jours, stigmatisée par le comportement d’hommes violents » rappelle Mourad Adroui.

Comme quoi, même si cette journée des droits de la femme met un gros coup de projecteur, les violences faites aux femmes se conjuguent non seulement à 18 heures pétantes mais avant et après, de jour comme de nuit. Et tous les jours.

A longueur de journée, des femmes sont harcelées sexuellement et moralement; une femme sur dix est victime de violences conjugales (1 femme meurt tous les 2.5 jours sous les coups de son conjoint ou son ex-conjoint); en France, une femme est violée toutes les dix minutes et seulement 8% portent plainte; dans les transports en commun, 100% des utilisatrices ont été confrontées à des violences sexistes… Faut aussi évoquer le cybersexisme, ces jeunes filles qui reçoivent des messages à caractère sexuel en ligne, doit-on également parler de la prostitution et de la violence physique, de l’excision (60 000 en France) ou encore du mariage forcé…

Parler, ne plus se taire est difficile, sauf que le silence tue.

Le bénéfice de la soirée du 18 heures pétantes sera intégralement versé à Femmes solidaires. Solidaires jusqu’au bout de la nuit.

J.B.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *