Si la saison culturelle 2018/2019 est aussi réussie que la présentation qui en été faite samedi soir à l’Embarcadère, alors « votre ramage se rapporte à votre plumage ». Le flashmob sur le parvis de l’Embarcadère, l’intermède musicale avec Agnès Graziano (piano) et Julien Delechamp (guitare) puis l’humour décapant des Décaféinés, sans oublier les films de présentation de la saison culturelle signés David Michaudet, ont mis le public venu nombreux dans les meilleures dispositions pour adhérer à la nouvelle programmation.
Jean de La Fontaine, bien qu’absent à Montceau-les-Mines aurait apprécié une telle mise en scène où la danse, la musique et l’humour du 21e siècle ont participé allègrement à mettre le public dans les conditions du direct et s’enticher de la saison à venir.
Même Marie-Claude Jarrot, maire de Montceau, dans son one woman show a su aiguiser les appétits et se montrer aussi moraliste que Jean de La Fontaine quand, devançant les critiques qui ne manqueront pas de pleuvoir sur la culture prôné par son équipe, n’hésita pas à tacler _ par avance _ l’opposition. Alors elle tint ce langage « des rustiques polémistes ». Les oreilles de Laurent Selvez ont sifflé plus que de raison, reconnaissait-il à sa sortie de l’Embarcadère.
Ceci dit, Jocelyne Buchalik, adjointe à la culture et à la jeunesse, est restée très terre à terre dans ses propos, mettant en exergue que la saison 2018/2019 propose plus de soixante rendez-vous et une grande variété de spectacles, en somme pour tous les goûts et pour un maximum de plaisir entre ceux proposés aux Ateliers du jour et l’Embarcadère ou encore le TSB.
Les propos de Marie-Claude Jarrot furent plus théâtrales _ la soirée s’y prêtait _ , plus audacieux, plus téméraires, plus polémiques aussi. Mais non dénués de sens. « La programmation, nous aurions pu faire comme d’autres communes, donner une enveloppe à une société de production mais nous nous y refusons ». Et de saluer en l’occurrence le travail de fourmi de toute l’équipe avec à sa tête, la directrice artistique Pascale Martinez. Parce que « nous croyons que la culture doit être populaire et de qualité (…) avec des rendez-vous impertinents, audacieux (…), faire place à l’imaginaire donc à l’imagination ».
Même si madame le maire admettait « qu’on peut toujours faire plus, faire mieux », néanmoins « la culture se porte bien sur Montceau-les-Mines ». Cette soirée de présentation en a apporté la preuve. Reste au public à répondre présent. « Venez ! Venez avec qui vous voulez, mais venez » déclamait Marie-Claude Jarrot.
Jean Bernard