La Condition Humaine et l’entente entre les peuples à l’ordre du jour.
Christine Aliker, Adjointe à la culture de Schœlcher en Martinique, est passée par Montceau comme annoncé pour rencontrer son amie Christiane Mathos, mais aussi l’équipe enseignante de Jules Verne qui va travailler avec l’équipe pédagogique de l’école Anse Madame de Schœlcher.
Dans les programmes scolaires des CM 2 se trouve l’étude des périodes pré et napoléoniennes avec la première abolition de l’esclavage, sa réintroduction en 1802 par Napoléon 1er et sa seconde abolition en 1848 par Lamartine.
Les enseignantes de Jules Verne, Carole Bonin et Anne Lise Vallet, sont des partenaires de longue date de la Route des Abolitions de Saône et Loire et du Festival Outre mer en Bourgogne, elles sont donc les partenaires de cette opération entre Montceau et la Martinique. Le Directeur, Monsieur Maltaverne soutient à fond ce dossier qui lui apparaît comme dans l’ADN de l’école Jules Verne.
Il était donc normal que Christine Aliker après le Congrès des Maires à Paris vienne rencontrer les enseignants et se présenter aux élèves concernés. Ce furent deux moments importants en classe quand les enfants dialoguèrent avec Christine Aliker, enseignante au Lycée Collège François Auguste Perrinon à Fort de France qui vient de prendre sa retraite. Elle leur a montré où se trouve la Martinique, les enjeux géopolitiques par rapport aux Amériques.
Surtout elle leur a délivré un message simple et vibrant : « Le Monde appartient à tout le monde, on ne peut avancer qu’ensemble. Avec la Martinique, Montceau à 7000 km de distance, 8h30 d’avion, 6h00 de décalage horaire, il fait froid aux Antilles lorsque la température descend à 23 degrés seulement. Nous mangeons des fruits et des plats que vous ne connaissez pas forcément ici… et pourtant, pourtant peu importe la couleur de la peau, le lieu de naissance, les croyances, nous sommes tous des humains et la devise de la république, la déclaration des droits de l’homme prévoient l’égalité de tous les citoyens entre eux. La Martinique et les Antilles ont des très grands auteurs, des philosophes, connus dans le monde entier, tout comme en métropole. Ce qu’il faut, dans le travail à réaliser entre vous et vos camarades d’Anse Madame, c’est comprendre que vous êtes semblables et que nous avons tous beaucoup de choses à apprendre les uns des autres. C’est ce qui nous fera avancer ensemble pour le bien de tous».
Message reçu semble-t-il 5 sur 5 par les élèves des deux classes. Les deux enseignantes montcelliennes ont concocté un programme qui démarre sur la période post Napoléonienne mais qui se poursuit jusqu’à maintenant avec un axe sur la prévalence et la pérennité du lien entre cette ancienne colonie et la métropole, sur ce que cela implique dans les domaines historiques, politiques, sociaux, économiques et autres.
Après la visite à Jules Verne, Christiane Mathos et Christine Aliker sont allée visiter les installations culturelles de la ville de Montceau avant de se rendre à Toulon sur Arroux.
Cette visite apparaît donc comme la première pierre de la construction d’échanges féconds entre les écoles de Montceau et Schœlcher.