Alors qu’il a pour habitude d’aligner les montées de gamme sur un clavier, Samy Lourdjane aligne désormais les kilomètres à vélo. Ses mains, il les cramponne au guidon alors que ses jambes, à un rythme cadencé, montent et descendent. Ce n’est pas la même musique.
Samy, « musicien de base » dit-il, avant d’enfourcher sa bécane, n’a pas la prétention de faire de l’ombre à Julian Alaphilippe, champion du monde cycliste en titre et le coiffer au Creusot le 2 juillet à l’arrivée de l’étape du Tour de France. Les ambitions du Montcellien sont beaucoup plus modestes. « Je vais parcourir Montceau-les-Mines – Paris en quatre jours » dévoile-t-il.
Pas de quoi casser deux pattes à un coureur mais là n’est le sujet. Samy a une revanche à prendre sur lui-même. « Je le fais pour moi, me prouver que j’en suis capable » lui qui a très mal vécu le premier confinement et a pris du poids. « Pour quelqu’un qui n’a jamais fait de vélo, le défi est à hauteur de mon ambition. Evidemment, effectuer Montceau – Paris dans l’une seule traite aurait eu davantage d’impact » reconnaît-il.
Le sport, n’est pas son fort. Son agilité des doigts ne compenseront pas celles des jambes. « Je suis pianiste et maintenant je suis sportif ». Néanmoins, avant d’intégrer en septembre prochain l’école d’aide soignant à Montceau, il prend le temps de mener à bien son projet d’éducation physique.
Arrivée au pied de la Tour Eiffel
L’ancien conseiller municipal jeunes à Montceau se donne six mois pour atteindre une condition physique acceptable. Pour l’heure, il se prépare sur son VTT, « mais je vais acquérir un vélo de route ». Son programme, quatre sorties par semaine avec l’objectif, sur la fin, de parcourir 150 kilomètres à chaque fois. « Je veux être certain qu’au moment du départ au mois d’août, rallier Paris sans aucune difficulté ». Abandonner en route ne lui traverse même pas l’esprit.
Le jeune homme qui fêtera ses 21 ans le 8 mars, a déjà tout planifié. Montceau – Nevers (104 km, « sûrement l’étape la plus dure avec le Morvan », puis Nevers – Gien (103 km), Gien – Saint-Fargeau-Ponthiery (106 km) et les premiers coups de pédale en Ile-de-France et, enfin, les derniers 48 km où Samy posera pied à terre devant la Tour Eiffel.
A ce jour, il part seul sur son vélo. Cependant, « je compte bien avoir du soutien, des personnes qui m’accompagnent ou puissent me rejoindre sur le parcours », espère-t-il. Financièrement, « j’ai budgétisé 1 200 €, les nuits d’hôtel et le ravitaillement ».
Samy Lourdjane le dit lui-même, « ce n’est pas un truc de ouf » mais « je vais le faire ». Il a juste besoin d’encouragement.
Jean Bernard
BRAVO Samy et bonne route !
Bravo, belle intention !
Bravo Samy belle leçon ! Surtout n’abandonne pas…..Repose toi mais n’abandonne pas.