Montceau – Sam Sauvage, Charlie Winston et Youssoupha, un BAM en plein cœur

Ce vendredi soir, la deuxième soirée du festival BAM a tenu toutes ses promesses à l’Embarcadère. Une programmation éclectique, une énergie partagée et un public conquis, la magie a opéré. Sur scène, trois artistes aux styles bien distincts mais réunis par une même passion ont fait vibrer Montceau-les-Mines. Sam Sauvage, Charlie Winston et Youssoupha, trois noms, trois ambiances, et un point commun, un immense talent.

Sam Sauvage, la révélation qui bouscule les codes

Il est monté sur scène en ouverture, peut-être encore inconnu pour une partie du public. Mais très vite, Sam Sauvage a su imposer son style. Un mélange de chanson urbaine, de rock brut et de poésie moderne, porté par une présence scénique magnétique. Les textes claquent, les guitares rugissent, et la voix, à la fois écorchée et pleine de douceur, capte l’attention. Une belle découverte, sans conteste. A suivre de près.

Charlie Winston, la valeur sûre du groove folk

Place ensuite à Charlie Winston, l’élégance britannique incarnée, fidèle à lui-même, généreux, solaire, et toujours aussi juste. Le chanteur de Like a Hobo a enchaîné ses classiques tout en glissant des morceaux plus récents, dans un set maîtrisé et sensible. Avec sa voix chaleureuse, son piano et sa guitare, Winston a emmené le public dans un voyage folk et pop où chaque chanson semblait suspendre le temps. Une valeur sûre, qui a confirmé pourquoi il reste une figure emblématique de la scène musicale européenne.

Youssoupha, la bible de la rime fait vibrer le BAM

Il était très attendu, et il n’a pas déçu. Youssoupha, rappeur à la plume affûtée et à la conscience aiguisée, a livré un concert d’une rare intensité. Entre introspection, engagement et technicité, il a aligné ses morceaux phares (Menace de mort, Entourage, Dreamin’) dans un show à la fois puissant et émouvant. Accompagné d’un DJ et d’un public totalement acquis à sa cause, l’artiste a prouvé qu’il reste l’une des plus grandes plumes du rap francophone, une véritable bible de la rime.

Une soirée haute en couleur(s)

Trois concerts, trois styles, trois façons de faire résonner la musique… et une alchimie parfaite. Ce mélange des genres, loin de diviser, a rassemblé. Le public a répondu présent dans une ambiance à la fois festive et respectueuse. Une preuve supplémentaire que le BAM a su trouver la formule idéale, de la diversité, de la qualité, et une vraie prise de risque artistique.

Rendez-vous est déjà pris pour la suite du festival. Si le BAM continue sur cette lancée, une chose est sûre, ça va encore faire BAM samedi soir !

J.B.

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