Paris a Lionel Messi, Montceau-les-Mines, Romain Cannone, champion olympique à l’épée à Tokyo. Loin du tumulte du Trocadéro où les médaillés français ont été fêtés à leur retour du Japon, Romain Cannonne après une première halte à Dijon où il a fait un voeu avec la main sur la chouette et déjeuné avec sa cousine, il a posé sa médaille d’or rue Jean-Jacques Rousseau à Montceau-les-Mines, chez Françoise Cannone, sa mamie. « Nous nous sommes vus à Paris le week-end mais pas longtemps » dit-elle les flûtes de champagne à la main.
Dans le jardin, il est là, en tenue olympique et la médaille d’or dans la main. Elle vaut son pesant d’or. « La première nuit, j’ai dormi avec, surtout à ne pas refaire » plaisante-t-il.
Le 25 juillet dernier, Romain Cannone ouvre le compteur « or » de l’équipe de France. A l’épée, il bat en finale le Hongrois Gergely Siklosi. Une victoire que personne n’attendait. Ce jour-là, toutes les planètes étaient alignées avec Romain en ligne de mire.
Des poignées sur mesure fabriquées à Sanvignes
Ce titre olympique, même s’il est allé le chercher à la pointe de son épée, il le doit un peu aussi à son grand-oncle de Sanvignes, Daniel Locque, monsieur-bricole-tout. Il a y deux ans, « c’est lui qui m’a fabriqué mes poignées en bois » qu’il est le seul à utiliser. « Les autres (épéistes) emploient l’aluminium » raconte Romain Cannonne. « Elles ont été façonnées à la main dans du hêtre ».
Romain Cannone est la belle surprise de ces Jeux Olympiques de Tokyo. Il n’avait pas forcément fait les gros titres de L’Equipe mais le petit jeune (24 ans) de l’escrime française, a su déjouer les pronostics. Depuis, il est sur une autre planète. La fête et les plateaux télés sont devenus son quotidien. A Montceau-les-Mines, il apprécie l’ambiance familiale et va se régaler avec les escargots de Bourgogne. Il adore ça. « Il est champion du monde, il est capable d’en manger dix douzaines » rigole Dominique Gomet. Plus jeune, ils ne manquaient pas la fête de l’escargot à Digoin.
Plus jeune aussi, pendant l’été, Romain Cannone a fréquenté le centre nautique à Montceau. Sa jeunesse, elle est passée aussi par les Etats-Unis où il a vécu dix ans avec ses parents _ ils y sont encore _ , « j’étais au collège et au lycée, des écoles américaines » précise-t-il. Les USA ont été à deux touches de le naturaliser mais l’administration outre atlantique a manqué la cible et Romain est revenu en France. Merci.
Escargots, route des vins et déjà Paris 2024
Les Jeux de Tokyo, Romain Cannone, malgré les contrainte sanitaires, en a pris plein les yeux. « C’était super bien organisé, les Japonais sont perfectionnistes et même si nous avons évolué dans une salle sans spectateurs, la mise en scène et la décoration m’ont donné des frissons ». Pas tous les jours non plus qu’on côtoie au self du village olympique, Tsitsipas et Djokovic. « C’était magique ». Et Teddy Riner, même s’il l’a croisé à l’INSEPS et entrevu à Tokyo, « c’est un vrai leader, mois je ne suis qu’un soldat ».
L’INSEPS justement, sa seconde maison, Romain Cannone va y retourner le 6 septembre. « Déjà commence la préparation de Paris 2024 et dès 2022, les qualifications aux JO ». Les compteurs sont remis à zéro, médaillé d’or comme les autres.
Le temps de déguster les escargots de mamie, de flâner le long de la route des vins toujours avec Françoise et sa tante, Romain Cannone savoure chaque instant de sa vie d’athlète médaillé d’or olympique avant de retrouver la piste des plus illustres escrimeurs français dont il a écrit l’une des plus belles pages au Japon. Un pays où il aimerait retourner en vacances.
D’abord Paris, car il s’agit de ne pas manquer le champagne et les escargots chez mamie Françoise en août 2024.
Jean Bernard
Bravo à lui, une médaille d Or en sport individuel demande beaucoup de sacrifices de sa part et de son entourage….et même sans médailles tous ceux qui ont participé aux JO de Tokyo sont à félicités..Souhaitons des maintenant la réussite des jeux 2024 de Paris…
Félicitations à vous. Bravo.
bravo à vous votre mamie peut être fière de vous félicitations