Parler à son doudou, lui raconter sa vie, ses soucis, ses joies et entrevoir avec lui l’avenir. Un enfant éveillé rêve et son doudou, son confident, entend tout.
Les parents, grands-parents, amis, eux aussi ont tout entendu et surtout tout vu à l’Embarcadère à Montceau-les-Mines à l’occasion du spectacle commun des écoles Niki de Saint-Phalle et Jean Jaurès. Une grande salle de spectacle pour un grand spectacle, une véritable saga savamment orchestré, très colorés, chatoyante, débordante d’idées, de rêves.
Deux écoles, un même univers, sorte d’union sacrée où les enfants aussi bien de maternelle que de primaire ont tiré le meilleur d’eux-mêmes emmenés dans cette gigantesque féérie par des enseignants retombés en enfance. Qui n’a pas voulu se prendre pour un pompier, devenir artiste peintre, être le grand méchant loup, voler comme Mary Poppins, se comparer à Cléopâtre, jouer aux indiens, imiter un robot, suivre une enquête à la Sherlock Holmes, danser comme une princesse ou un prince, tout simplement rêver.
Mais du rêve à la réalité, comme l’ont expliqué deux élèves avant chaque tableau, la réalité ne correspond pas nécessairement aux attentes du rêveur. C’est quand même mieux qu’un cauchemar.
Jean Bernard